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Le risque inondation est-il bien pesé dans le projet de raffinerie de métaux près de Bordeaux ?

La société EMME poursuit une concertation sur un projet d’usine de conversion de nickel et de cobalt en composants pour les batteries électriques, qui serait classée Seveso haut. Mais ses études sur l’impact d’une éventuelle inondation du site, en bord de Garonne, laissent sceptiques les habitants présents à une réunion publique à Parempuyre.

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Le risque inondation est-il bien pesé dans le projet de raffinerie de métaux près de Bordeaux ?
A la réunion publique du 18 septembre à Parempuyre

« Un château entouré de douves pour stocker les eaux polluées et empêcher qu’elles aillent dans la Garonne, c’est ça que vous nous proposez ? » L’interpellation par une participante à la réunion publique qui s’est tenue ce mercredi à Parempuyre illustre la défiance des riverains vis-à-vis du projet EMME (Electro mobility materials Europe).
Cette entreprise espère démarrer dès 2025 la construction à quelques kilomètres de là, sur le port de Grattequina, d’une usine de conversion de minerais de nickel et de cobalt en sulfates, destinés ensuite à la fabrication de batteries pour voitures électriques.
Sauf que ce projet entend s’installer dans une zone inondable. Pour échapper aux crues de la Garonne, les bâtiments, de 25 mètres de hauteur, seront construits sur un remblai de 2 mètres de haut, et d’une superficie de 14 hectares. D’où les railleries, mais aussi la colère contenue du public de l’Art’y Show, la salle de Parempuyre où s’est tenue la présentation.

Inquiétudes

Car la concertation menée au printemps par le Grand port maritime de Bordeaux, propriétaire du foncier, « a fait émerger des inquiétudes », euphémise l’animatrice du débat. Elle portait sur la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de Bordeaux Métropole, nécessaire pour bâtir cette raffinerie sur des terrains aujourd’hui inconstructibles.

« A part pour soutenir l’activité du Grand port maritime de Bordeaux, on a du mal à comprendre comment ce projet peut être installé dans cette zone déjà fragilisée par le réchauffement climatique, et avec les incertitudes que celui-ci engendre », estime Sabine Menaut, habitante du port de Lagrange, voisin du site.

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