« Un château entouré de douves pour stocker les eaux polluées et empêcher qu’elles aillent dans la Garonne, c’est ça que vous nous proposez ? » L’interpellation par une participante à la réunion publique qui s’est tenue ce mercredi à Parempuyre illustre la défiance des riverains vis-à-vis du projet EMME (Electro mobility materials Europe).
Cette entreprise espère démarrer dès 2025 la construction à quelques kilomètres de là, sur le port de Grattequina, d’une usine de conversion de minerais de nickel et de cobalt en sulfates, destinés ensuite à la fabrication de batteries pour voitures électriques.
Sauf que ce projet entend s’installer dans une zone inondable. Pour échapper aux crues de la Garonne, les bâtiments, de 25 mètres de hauteur, seront construits sur un remblai de 2 mètres de haut, et d’une superficie de 14 hectares. D’où les railleries, mais aussi la colère contenue du public de l’Art’y Show, la salle de Parempuyre où s’est tenue la présentation.
Inquiétudes
Car la concertation menée au printemps par le Grand port maritime de Bordeaux, propriétaire du foncier, « a fait émerger des inquiétudes », euphémise l’animatrice du débat. Elle portait sur la mise en compatibilité du plan local d’urbanisme de Bordeaux Métropole, nécessaire pour bâtir cette raffinerie sur des terrains aujourd’hui inconstructibles.
« A part pour soutenir l’activité du Grand port maritime de Bordeaux, on a du mal à comprendre comment ce projet peut être installé dans cette zone déjà fragilisée par le réchauffement climatique, et avec les incertitudes que celui-ci engendre », estime Sabine Menaut, habitante du port de Lagrange, voisin du site.
Lisez la suite pour 1€
En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.
Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?
Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89 Bordeaux. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.
Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Bordeaux d’un média critique des pouvoirs, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.
Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.
Chargement des commentaires…