La « chasse aux sorcières » contre une sage-femme pratiquant l’accouchement à domicile
L’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a suspendu cinq mois et demande la radiation d’Isabelle Deputier, suite à un signalement de l’hôpital Pellegrin après un accouchement qui s’est fini aux urgences. Pour les partisans de cette sage-femme libérale, c’est l’accouchement à domicile, une pratique légale en France, qui est entravée.
Isabelle Deputier et Etienne Tête à l’issue de l’audience de la chambre disciplinaire à Toulouse Photo : SB/Rue89 Bordeaux
Le bébé va bien. Son babil résonne dans la salle d’audience du conseil interrégional de l’Ordre des sage-femmes. Sa maman aussi : V. allaite de temps en temps son fils de quatre mois, tout comme d’autres femmes parmi la centaine présente ce mardi 22 octobre.
A l’initiative du collectif Accoucher chez moi 33, toutes sont venues de Gironde ou de Haute-Garonne ce mardi 22 octobre à Toulouse pour soutenir Isabelle Deputier, qui les a accompagnées chez elles lors de la naissance de leurs enfants.
Bien que V. et sont fils soient en bonne santé, et que sa sage-femme a suivi sans problème majeur 2500 grossesses en 22 ans d’exercice en libéral, Isabelle Deputier a pourtant été suspendue 5 mois par l’Agence régionale de santé (ARS) de Nouvelle-Aquitaine, qui a en outre demandé mardi sa radiation à la chambre disciplinaire de l’Ordre.
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