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L’implantation de Flying Whales à Laruscade ne convainc toujours pas l’autorité environnementale

L’autorité environnementale reconnaît des efforts dans le nouveau dossier, revu un an après son premier avis négatif, mais considère encore que « le projet ne saurait être autorisé en l’état ». La Région Nouvelle-Aquitaine renouvelle son soutien pour cette implantation et annonce une délibération à la Commission permanente.

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L’implantation de Flying Whales à Laruscade ne convainc toujours pas l’autorité environnementale
Flying Whales veut occuper un site de 75 ha à Laruscade

Encore raté. La nouvelle étude d’impact de l’implantation de Flying Whales à Laruscade ne passe toujours pas l’examen de l’autorité environnementale (Ae). Dans son avis rendu le 24 octobre, celle-ci considère une nouvelle fois que « le projet ne saurait être autorisé en l’état ».

Cette zone d’activité économique (ZAE) de 75 ha, uniquement destinée à accueillir l’usine de fabrication de dirigeables, constitue « un site particulièrement riche sur le plan écologique » et « une zone humide de grande dimension ». « Il s’agit d’un corridor écologique important et reconnu comme tel pour plusieurs espèces protégées qui jouxte deux zones Natura 2000 », peut-on lire dans l’avis.

« Des avancées indéniables » mais…

Flying Whales a pourtant revu de nombreux points dans son nouveau dossier depuis le premier avis de l’Ae. Cette dernière reconnait « des avancées indéniables sur la gestion des eaux pluviales et de ruissellement et sur les démarches de recherche de nouveaux sites de compensation, l’importance des atteintes du projet aux milieux naturels et aux espèces protégées », mais elle ajoute « qu’il continue cependant de sous-estimer significativement ».

Et la validation de l’emplacement par la sécurité de l’aviation civile Sud-Ouest de la direction générale de l’aviation civile (DGAC) n’y change rien :

« La principale recommandation de l’Ae est dès lors de rechercher avec le concours de la DGAC une
autre localisation pour le projet, eu égard à la modestie du trafic aérien induit par les essais en vol
du dirigeable, le lieu de production n’ayant pas vocation à une exploitation comme base
opérationnelle. »

Quand à l’empreinte carbone, la consommation de kérosène des dirigeables constitue 96 % de celle-ci. L’Ae précise que sa recommandation dans l’avis de 2023 « qui préconisait un bilan carbone en analyse du cycle de vie n’a pas été suivie d’effet ».

« Des progrès notables » pour la Région

A la lecture de cet avis consultatif, Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, relève dans un communiqué que l’Autorité environnementale constate « des progrès notables » et se félicité de voir que « le dossier progresse et s’affine ». 

Pour le président, « tenter d’opter pour un autre site ferait prendre un très grand retard au projet et lui serait très préjudiciable » :

« C’est un projet ouvrant la possibilité de quelque 300 emplois directs, non délocalisables en Haute-Gironde, zone touchée par un chômage plus important que dans le reste de notre région, et qui initiera de nouvelles recettes fiscales », abonde Alain Rousset qui promet la poursuite du travail, « pour préparer le dossier d’enquête publique, qui est prévue en début d’année prochaine ».

Délibération prévue

Le soutien du Conseil régional est donc renouvelé et une délibération est déjà inscrite à la Commission permanente du lundi 18 novembre prochain. Il y a un an, celle-ci avait accordé une subvention de 3 millions d’euros à OCEAN, une société civile immobilière (SCI) détenue par Flying Whales. L’objectif était d’ « accélérer la préparation du permis de construire » par le constructeur de l’usine.

La collectivité misait alors sur ce nouveau dossier qui allait « répondre aux [premières] recommandations de l’Autorité environnementale, afin d’en améliorer l’empreinte écologique locale ». Elle affirmait que cette destruction sera « intégralement compensée par la restauration de plus de 150 hectares de parcelles de compensation qui seront maintenues dans un meilleur état écologique pendant au moins 30 à 50 ans ».

Flying Whales, qui a déjà levé 230 millions d’euros – dont 30 millions d’euros pour l’État et 40 millions d’euros du gouvernement québécois –, devra trouver des nouveaux arguments.


#écologie

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