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La protection de l’enfance en souffrance en Gironde

Alors que se tiennent à Bordeaux les Assises nationales des avocats d’enfants, le Barreau de Bordeaux alerte sur une situation « intolérable » en Gironde : des centaines de décisions de placement ou d’assistance éducative d’enfants en danger sont retardées, voire pas exécutées faute de moyens. Les avocats bordelais critiquent la baisse des subventions du Département à certaines structures.

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La protection de l’enfance en souffrance en Gironde
Aux Assises nationales des avocats de l’enfant, ce vendredi 29 novembre à Bordeaux

« En Gironde, la situation n’est plus tolérable », estime le Barreau de Bordeaux. Dans un communiqué diffusé le 20 novembre dernier, puis à la tribune des Assises nationales des avocats des enfants ce vendredi 29 novembre au Palais de la Bourse, les avocats bordelais dénoncent le manque de moyens, financiers et humains, dont souffre la protection judiciaire de l’enfance.
Le Barreau pointe « une augmentation exponentielle des saisines des Juges des enfants malgré la création de nouveaux postes au cours des derniers mois », avec un « fonctionnement à flux tendus du fait de la multiplication des dossiers ».

30 signalements urgents par jour

Ainsi, les 10 juges des enfants du tribunal judiciaire de Bordeaux sont chacun chargés de plus de 500 dossiers par an, représentant chacun 700 à 800 mineurs. Ils en avaient autant il y a quelques années, mais n’étaient que 6. Comment cela s’explique ?

« La population est plus sensibilisée à ces questions là, ce qui est un point positif, indique Samantha Gallay, avocate au Barreau de Bordeaux. Des situations de violence n’étaient pas identifiées comme telles auparavant, et le sont aujourd’hui, comme les détresses psychologiques et les tensions au domicile. Des cas d’enfants déscolarisés remontent lors d’interventions en milieu scolaire, de la part de camarades de classe, et on les fait remonter à l’institution scolaire. »

Le parquet mineurs de Bordeaux reçoit ainsi « une trentaine de signalements urgents par jour de la part d’établissements scolaires ou du corps médical », indique Louise Deroubaix, magistrate au tribunal judiciaire de Bordeaux, ce vendredi lors des Assises nationales.

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