Pour une mort plus écolo, le compostage des corps étudié à Bordeaux
Les universités de Bordeaux et de Lille et l’association Humo Sapiens ont lancé en avril dernier le projet F-Compost qui vise à tester la terramation, c’est-à-dire le compostage de corps pour les transformer en humus. Objectif : mesurer les effets de cette pratique funéraire, interdite en France, mais considérée comme plus écologique que la crémation et l’inhumation. Entretien avec Sacha Kacki, archéo-anthropologue au laboratoire PACEA (CNRS/Université de Bordeaux).
Selon un sondage, un peu moins de la moitié des répondants seraient prêts à recourir à la terramation Photo : cc/Pexels/Sourabh Narwade
Rue89 Bordeaux : Quel est l’objectif de vos recherches ?
Sacha Kacki : Elles sont financées par l’Agence nationale de la recherche suite à l’appel à projets « Sciences avec et pour les sociétés », qui favorise les partenariats entre des acteurs académiques et le milieu associatif ou militant – ici, les universités de Bordeaux et de Lille et l’association Humo Sapiens. Le but est de produire des données scientifiques pour servir la discussion entre acteurs en vue d’un éventuel changement de législation que cette association appelle de ses vœu – à savoir l’autorisation de la terramation, ou compostage funéraire. Nous voulons savoir si cela fonctionne et ne pose pas de problèmes en termes de contamination des sols.
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