« C’était un mercredi, un peu avant 17h. J’étais juste à côté du parvis du campus de la fac et là il y a cinq hommes habillés en noir, cagoulés, avec des casquettes qui m’ont abordé et qui m’ont tout de suite reproché le fait que j’étais de gauche », témoigne Benoit* (* pseudonyme).
Quelques heures plutôt, une assemblée générale contre l’extrême droite réunissait 100 personnes à l’Université Bordeaux Montaigne. Les étudiants présents y convenaient qu’une réponse devait être apportée aux incursions de plus en plus fréquentes sur le campus par un groupuscule d’extrême droite, la Bastide Bordelaise, regroupant entre autres des soutiens d’Eric Zemmour, des royalistes de l’Action française et des membres du syndicat étudiant l’UNI.
Benoit, membre de l’Union nationale des étudiants de France (Unef), était présent à cette AG et apparaissait sur des clichés partagés sur les réseaux sociaux par des membres de ce groupuscule. Depuis la rentrée, outre les tags nationalistes ou xénophobes et les distributions répétées de tracts, ils viennent directement s’en prendre à des étudiants identifiés comme militants de gauche.
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