Biscaï Ibrahim est débordé depuis qu’il a proposé dans ce reportage de France 3 d’acheminer gratuitement les dons pour Mayotte via sa société d’import-export, installée en Gironde. A l’image de l’initiative de ce chef d’entreprise mahorais, dont la famille a été directement touchée par le cyclone Chido, le 14 décembre dernier, ou des collectes de vivres organisées par la Piraterie, les marques locales de solidarité se multiplient.
Mardi, Pierre Hurmic et les élus du conseil municipal de Bordeaux ont exprimé leur soutien aux habitants de l’île de l’océan indien, et voté une aide de 10000€ au « fonds d’urgence Mayotte » du Secours populaire. L’association oriente ce fonds vers le rééquipement de structures collectives, la continuité éducative et scolaire et la lutte contre les épidémies.
#CMBDX
— Bordeaux (@Bordeaux) December 17, 2024
Passage du cyclone Chido dans le département de Mayotte : subvention exceptionnelle de 10 000€ au Secours populaire français pour répondre aux besoins urgents des habitants.
Ce soutien doit permettre le rééquipement de structures collectives et la reprise des activités… pic.twitter.com/KvpWcq938V
Bilan inconnu
Le conseil municipal de Talence a lui aussi adopté une subvention de 5000€ au bénéfice de la Fondation de France, qui fournit des actions d’urgence, comme l’accès à l’eau potable, des abris temporaires, et des soins médicaux essentiels.
Cette contribution est « évidemment insuffisante au regard des conséquences humaines, mais l’ensemble des communes de France apporte leur aide sous l’égide de l’AMF » (association des maires de France), a souligné le maire de Talence, Emmanuel Sallaberry. Les élus de sa commune ont observé une minute de silence en hommage aux victimes de cette catastrophe, « la plus intense enregistrée à Mayotte depuis 90 ans ».
Le bilan des dégâts est à ce stade de 31 morts. Mais les autorités du Département français redoutent des centaines, voire des milliers de morts, alors que plus d’un tiers des habitants de Mayotte, vivant dans des logements précaires, ont vu leurs habitations totalement détruites.
Des liens et des dons
Alors que des milliers de Mahorais vivant dans l’Hexagone sont sans nouvelles de leurs proches, l’université de Bordeaux-Montaigne indique que « des dispositifs d’aide psychologique et financière sont à disposition de ses étudiant.e.s et personnels affectés », avec une adresse de contact (urgence-mayotte @ u-bordeaux-montaigne.fr) et « une aide d’urgence pour soutenir l’Association Mayotte Gironde » (mayotte.gironde33 @ gmail.com).
Ce mardi, les services du Premier ministre ont indiqué que « pour apporter à Mayotte et à ses habitants une assistance rapide et à la hauteur des enjeux humanitaires et sanitaires, les dons et versements effectués à compter du 17 décembre 2024 et jusqu’au 17 mai 2025 ouvriront droit au taux majoré de 75%, dans la limite de 1 000€ ». Ainsi, un don de 100€ entraînera une déduction de 75€ sur l’impôt sur le revenu, et ne coutera donc 25€.
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