En Gironde, faire incinérer ses déchets coûte trois fois plus cher si l’on est une collectivité qui ne fait pas partie de la métropole bordelaise. Ainsi, le Semoctom (syndicat de l’Entre-deux-Mers-Ouest pour la collecte et le traitement des ordures ménagères), qui regroupe 85 communes de Saint-Loubès à Cadillac, paye 165€ TTC la tonne traitée par les incinérateurs de Bègles ou Cenon, contre 50€ pour Bordeaux Métropole.
Mais cette inégalité devrait cesser en 2028, viennent de convenir l’ensemble des collectivités girondines. Elles se sont engagées à appliquer un prix unique de la tonne incinérée, lors du renouvellement de la délégation de service public. En 2019, Veolia avait décroché l’exploitation des « unités de valorisation énergétique » de la métropole, en proposant un tarif défiant toute concurrence.
Monopole
Problème : l’entreprise, désormais en situation de monopole, compense le manque à gagner sur les collectivités voisines. Contraintes de recourir aux deux seuls incinérateurs du département pour se débarrasser de leurs ordures, elles ont vu leurs tarifs grimper de 25 à 30%. Un « abus de position dominante » dont 11 communautés de communes s’étaient plainte auprès de la préfecture. Anormal, mais « régulier », avait tranché la Chambre régionale des comptes, saisie en 2020.
Devenu président de Bordeaux Métropole, Alain Anziani s’était engagé à mieux coopérer avec les autres collectivités girondines. Après plusieurs mois de travaux sous la coordination du Semoctom, les 14 établissement public et la Métropole ont acté lors d’une réunion le 29 novembre dernier la création d’un groupement d’intérêt public (GIP) qui les regroupera tous d’ici fin 2025, dans une gouvernance qui reste à inventer.
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