Il est 18h40 ce vendredi soir lorsque le verdict tombe : Mickaël Falou, 40 ans, est condamné à 30 ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de période de sureté, pour le meurtre de Sandra Pla avec circonstance aggravante de guet-apens. Il encourait la réclusion criminelle à perpétuité. Après trois heures de délibération, la cour aura suivi les réquisitions de l’avocate générale, Véronique Compan.
« Si vous sortez un jour, il va falloir comprendre que vous n’êtes pas victime de tout », lui avait-elle lancé en achevant son réquisitoire.
Durant trois jours à la cour d’assises de la Gironde, bien qu’il ait reconnu être l’auteur de la cinquantaine de coups de couteau ayant ôté la vie à son ex-conjointe, l’accusé n’aura eu de cesse de clamer qu’il ne voulait pas la tuer, incapable d’expliquer ou de détailler son passage à l’acte. Une attitude « arrogante » et un comportement « insupportable » déplorés par l’avocate générale alors que la veille encore, elle lui tendait une dernière perche :
« Vous ne pensez pas que c’est le moment de dire la vérité ? Vous ne pensez pas que vous le devez à la famille ? », lui lançait-elle, le bras tendu vers les bancs des parties civiles.
Gants, barres de céréales et téléphone sans carte SIM
Le procès s’est ouvert mercredi 29 janvier sur l’exposition des faits par la présidente, Marie-Noëlle Billaud. Il est 4h23 lorsque Mickaël Falou s’introduit le 2 juillet 2021 au domicile de Sandra Pla, quartier Saint-Augustin. Il y va tout en sachant qu’il peut être incarcéré puisque, trois jours avant, le 29 juin, il était placé sous contrôle judiciaire et avait interdiction de s’approcher du domicile de son ex-conjointe.
Il affirme encore que c’était pour discuter de la garde de leur fille et récupérer des preuves des mensonges de Sandra, à qui le juge aux affaires familiales avait confié en mai de la même année la garde exclusive d’Eva, 4 ans au moment des faits.
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