Fin mai 2024, après un examen de formation musicale, une élève en piano du conservatoire de Mérignac partage une photo d’elle sur le réseau social Instagram. Elle reçoit alors un message tardif, et en privé, de son responsable de conservatoire, Jean-Sébastien Hubert. Ce dernier la félicite pour son jeu, les compliments pleuvent. « J’ai adoré et tu as été particulièrement brillante », « tu as beaucoup de charisme », « passe une bonne nuit je t’embrasse », lui écrit-il.
Ce soir-là, la jeune fille de 16 ans lui répond par politesse même si elle ressent une profonde gêne. Encouragée par un ami, l’élève se confie à un enseignant le 2 juin sur cet échange quelque peu surprenant. Il ne s’écoule pas 24 heures avant que ce professeur ne donne l’alerte à sa hiérarchie. La ville informe alors les parents de ce contact et qu’ils seraient soutenus en cas de dépôt de plainte.
Six mois de procédure
Le 6 juin, lors d’une convocation à ce sujet en mairie, l’intéressé reconnait les faits, il est suspendu quelques jours et se met de suite en arrêt maladie selon une source qui a suivi le dossier. À la suite d’une lettre collective des équipes du conservatoire datée du 21 juin, la mairie diligente une enquête administrative contre le responsable de son conservatoire, âgé de 54 ans.
Un mois plus tard, le lundi 1er juillet, l’ouverture d’une enquête administrative est notifiée à Jean-Sébastien Hubert sur la base de nombreux témoignages en interne. L’équipe administrative et les enseignants sont réunis le lendemain :
« Nous les encourageons alors à parler et nous leur disons que nous les soutenons s’ils souhaitent apporter leur témoignage pour que cette enquête soit la plus complète possible. Des témoignages à charge ou à décharge d’ailleurs », rembobine Vanessa Fergeau-Renaux, adjointe au maire de Mérignac déléguée à la culture.
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