Ce jeudi 20 février 2025, la cour d’appel rendra son verdict pour la dernière demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, le plus ancien prisonnier en France. Cette fois-ci, les soutiens du militant libanais pro-palestinien y croient : des images inédites de sa cellule ont été publiées ce vendredi 14 février par le député La France insoumise (LFI) Éric Coquerel qui lui a rendu visite en compagnie de Rima Hassan.
« Pour la première fois, nous voyons la porte de sa prison et l’intérieur de sa cellule. Le fait qu’une caméra et des députés aient pu pénétrer dans cet espace est une avancée », rapporte Sakina Arnaud, militante à la Ligue des Droits de l’Homme.
Condamné à la réclusion criminelle en 1987 pour complicité dans les assassinats d’un attaché militaire américain et d’un diplomate israélien, c’est la onzième demande formulée depuis qu’il était devenu éligible à une libération anticipée en 1999.
« Soit le champagne, soit le pavé »
Celle-ci a été acceptée par le tribunal d’application des peines le 15 novembre 2024 avec injonction de quitter le territoire, mais le parquet national antiterroriste a fait appel de cette décision, suspendant ainsi sa libération.
« Il a passé plus de temps en prison qu’en liberté, il est grand temps qu’il sorte. Il pourra rentrer dans son pays le Liban qui est prêt à l’accueillir », soulignent ses défenseurs.
Un rassemblement en soutien à Georges Abdallah aura lieu ce jeudi 20 février à 18h30 sur le parvis des Droits de l’Homme à Bordeaux.
« Ça sera soit le champagne, soit le pavé. Si Georges n’est pas libéré, plus aucun homme politique ne pourra sortir, sans qu’on ne l’interpelle sur ce sujet », lâche une militante.
Des manifestations pour Georges Abdallah auront lieu ailleurs en France. Celles prévues aujourd’hui et demain à Paris ont en revanche été interdites par la préfecture de police, au motif que le 8 février, lors de la précédente action du collectif « Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah », des propos « susceptibles de constituer une apologie du terrorisme » avaient été tenus.
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