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Marche arrière sur l’éducation prioritaire dans les quartiers Ginko et Les Aubiers à Bordeaux

Parents et enseignants vont bloquer ce vendredi les écoles des Aubiers, menacées de perdre les moyens réservés aux réseaux d’éducation prioritaire, notamment ses classes dédoublées. Motif : le collège de Bordeaux Lac, auquel sont désormais rattachés la plupart des élèves du quartier, n’est pas en REP, ce que réclament ses personnels et les élus bordelais pour rétablir des résultats catastrophiques.

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Marche arrière sur l’éducation prioritaire dans les quartiers Ginko et Les Aubiers à Bordeaux
Professeurs mobilisés devant le collège du Lac

« La nouvelle a ébranlé le quartier, c’est le socle républicain auquel on touche, s’émeut Arsalane. Moi je préfère payer davantage d’impôt plutôt que l’on rogne sur les budgets de l’éducation nationale. »

Ce vendredi, ce père de deux enfants scolarisés à l’école Lac 2 (Gisèle Halimi) participera à l’action de blocage des 3 établissements primaires des Aubiers pour réclamer leur maintien officiel en éducation prioritaire. Et donc celui des moyens supplémentaires qui ont permis de dédoubler les classes, avec des effectifs de 12 à 15 élèves maximum en grande section, CP et CE1.

« Quand ma fille a commencé en CP, ils étaient 12, raconte Sandrine Poufet, déléguée des parents de l’école Louise-Michel. Sa classe dédoublée n’existera plus, et ils vont monter à 25 ou 30 élèves. C’est juste pas possible quand on sait qu’il y a dans le quartier beaucoup d’enfants non francophones, ou qui commencent tout juste à lire et écrire en français. Les professeurs ne pourront plus s’orienter rapidement vers les élèves en difficulté. »

Louise-Michel plus orpheline ?

Car Louise-Michel, qui compte un peu moins de 300 élèves, pourrait perdre son statut d’ « école orpheline » : elle est actuellement considérée comme étant en REP (réseau d’éducation prioritaire) et bénéficie des moyens afférents, même si elle est rattachée à un collège, celui du Lac à Ginko, qui lui n’est pas en REP.

Le ministère de l’éducation nationale a en effet décidé de revenir sur ce « privilège » accordé en Gironde à 8 écoles primaires situées dans des « quartiers politique de la ville », mais dépendants de collèges implantés dans d’autres quartiers (lire notre article par ailleurs).

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