A ce rythme, la Gironde va devenir l’eldorado de la traite humaine pour les travaux agricoles dans le vignoble. Ce mardi, deux nouvelles plaintes pour traite et exploitation d’êtres humains viennent d’être déposées, une à la gendarmerie de Castillon-la-Bataille et une autre à la gendarmerie de Saint-Emilion. L’objet exacte : « Menace de crime contre les personnes avec ordres de remplir une condition. »
Nourdine et Aziz sont accompagnés par le collectif Bienvenue aux Travailleurs agricoles en Pays foyen et en Pays castillonnais (BTAPFPC) qui lutte contre ces pratiques.
Le scénario est le même : la filière possède un rabatteur au Maroc et les candidats doivent débourser 14000 euros pour les « formalités » qui leurs permettront de venir travailler dans les vignes en France. Des affaires de ce type, les tribunaux de la Gironde en traitent régulièrement et les condamnations se multiplient :
« Le problème c’est que les châteaux n’embauchent plus en direct, explique Christophe Delgado du collectif BTAPFPC, alors ils font appel à des prestataires de service. Et aujourd’hui, n’importe qui peut s’installer prestataire de service. »
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