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Contre le « tri des familles », des parents veulent un « territoire zéro enfant à la rue » à Bordeaux

Alors que la trêve hivernale s’arrête le 31 mars, le Collectif de soutien aux enfants mal logés à Bordeaux s’inquiète de la gestion de l’hébergement d’urgence par la préfecture de la Gironde, avec une rotation imposée aux familles d’élèves scolarisés. Si l’Etat prendra bien en charge l’hébergement de 84 familles qui ne sera plus financé par le Département, les parents mobilisés alertent sur la qualité et le coût des « solutions » avancées, et font des propositions.

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Contre le « tri des familles », des parents veulent un « territoire zéro enfant à la rue » à Bordeaux
L’école du Pas Saint-Georges, dans le centre de Bordeaux, est une de celles qui compte la plus forte proportion d’enfants mal logés, en raison de la domiciliation des parents au CCAS, le centre communal d’action sociale

Un élève sur 5, parfois même sur 4 dans plusieurs écoles de Bordeaux, est mal logé ou sans abri. Ce constat effrayant, un collectif de parents l’avait dressé l’an dernier, se mobilisant pour trouver des solutions pour des familles à la rue, occupant même temporairement un établissement. Il avait ensuite entrepris de sensibiliser le public, avec une chorale pendant les fêtes de Noël, échangeant en parallèle avec les autorités pour héberger des ménages.

La semaine dernière, ce Collectif de soutien aux enfants mal logés, composé d’une soixantaine de parents de 21 écoles bordelaises, a lancé une pétition réclamant un plan « territoire zéro enfant à la rue en Gironde », sur le modèle de l’expérimentation « territoire zéro chômeur ».

Catastrophe évitée ?

Il s’inquiète alors d’une « catastrophe annoncée », avec la décision prise par le Département de la Gironde de cesser de financer l’accueil de 85 familles, comptant 150 enfants, à partir du 31 mars, expiration de la trêve hivernale.

Motif : cela ne rentre pas dans ses compétences obligatoires, limitées au titre de l’ASE (aide sociale à l’enfance) à l’hébergement des femmes enceintes ou des familles comportant des enfants de moins de trois ans. En raison de ses difficultés financières, le Département demande donc à l’État d’ « assumer ses responsabilités » et de récupérer la prise en charge de familles avec un ou plusieurs enfants de plus de trois ans, et dont le coût pour la collectivité est estimé à 3 millions d’euros.

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