Média local avec zéro milliardaire dedans

Deux autres sage-femmes girondines pratiquant l’accouchement à domicile suspendues par l’ARS

Suite à des signalements des CHU de Libourne et Bordeaux, l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine a suspendu 5 mois Stéphanie Astrid Prieur et Marie Formey de Saint-Louvent. Accusées d’avoir mis en danger leurs patientes lors d’accouchements à domicile, ces deux sage-femmes nient catégoriquement les faits qui leur sont reprochés. Après leur collègue Isabelle Deputier, c’est la troisième mise en pied en quelques mois.

,
Édition abonnés
Deux autres sage-femmes girondines pratiquant l’accouchement à domicile suspendues par l’ARS
Au centre, en pulls roses, Stéphanie Astrid Prieur et Marie Formey de Saint-Louvent, les sage-femmes suspendues, et à leur gauche Sophie, qui a accouché à Libourne

« Vous me mettez la corde au cou car je n’ai plus de moyens pour vivre », lâche Marie Formey de Saint-Louvent. Cette sage-femme libérale de Libourne, suspendue deux jours plus tôt par l’Agence régionale de santé de Nouvelle-Aquitaine, exprime ainsi une colère froide à l’attention de son directeur général, Benoît Elleboode.

Après avoir appris ce mercredi 5 mars au soir qu’elle était interdite d’exercer pendant 5 mois, elle était convoquée ce jeudi matin dans les locaux de l’ARS à Bordeaux pour s’entendre signifier cette sentence, et y réagir. Son audition est prévue à 9h, suivie à 10h de celle de Stéphanie Astrid Prieur, sage-femme bordelaise pratiquant l’accouchement à domicile, elle aussi suspendue.

Et elles ne sont pas seules : ce jeudi, une trentaine de personnes – quelques sage-femmes, beaucoup de parents avec leurs enfants, dont les deux mamans concernées au premier chef, et en bonne santé comme leurs bébés -, ont répondu à l’appel lancé par le collectif Accoucher chez moi 33. Toutes participent – souvent activement – aux débats, en tant qu’ « assistantes » des professionnelles à l’audience. L’ambiance tendue, mais les échanges francs de toutes parts.

« Dangers graves »

Tous les participants mobilisés par ACM33 s’insurgent des suspensions prononcées contre les deux professionnelles, décidées suite aux signalements envoyés à l’ARS fin décembre par le CHU de Libourne, et mi février par celui de Pellegrin. Deux de leurs patientes avaient dû être hospitalisées après leurs accouchements accompagnés à domicile – la première pour expulser le placenta, la seconde en raison de saignements post-partum.

Lisez la suite pour 1€

En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.

Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?

Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89 Bordeaux. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.

Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Bordeaux d’un média critique des pouvoirs, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.

Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.

Je m’abonne 

Abonnez-vous maintenant pour suivre l’actualité locale.

Déjà abonné⋅e ?

Connectez-vous

#accouchement

Activez les notifications pour être alerté des nouveaux articles publiés en lien avec ce sujet.

Voir tous les articles

À lire ensuite


L’accouchement à domicile dans le collimateur du CHU de Bordeaux

Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Isabelle Deputier n’est pas radiée de l’Ordre des sages-femmes

Photo : SB/Rue89 Bordeaux

La « chasse aux sorcières » contre une sage-femme pratiquant l’accouchement à domicile

Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Partager
Plus d'options