La « fresque chilienne » de Saige-Formanoir sera-t-elle démontée et déplacée ?
Depuis 1982, un mur attenant au complexe sportif de Saige-Pessac est devenu un symbole du quartier. Réalisée par des réfugiés chiliens ayant fui la dictature d’Augusto Pinochet, cette œuvre s’est enrichie au fil des décennies grâce aux contributions des habitants. Aujourd’hui intégrée au périmètre du projet de rénovation urbaine piloté par Domofrance, son avenir suscite l’inquiétude des riverains.
La partie en hommage au président chilien Salvador Allende fut la dernière contribution à l’oeuvre. Photo : SC/Rue89 Bordeaux
« Si je suis dans ta mémoire, je fais partie de ton histoire » : entre l’arrêt de tramway de Saige et le complexe sportif, la phrase résonne, inscrite sur le mur en lettres capitales rouge sang. Couleurs, ombres et lumières défilent sur l’aspérité du béton. Des noms et des visages côtoient les monuments, parsemés de paysages et de symboles puisés dans la culture latino-américaine.
À l’extrémité de l’œuvre, le quartier est représenté avec des couleurs vives : des ados, un banc et, au loin, la démesure des tours conçues par Jean Dubuisson au début des années 1970. Aujourd’hui, en plein cœur du périmètre du projet de rénovation urbaine de Saige-Formanoir, la fresque est appelée à faire les frais du changement voulu par le bailleur social Domofrance et la Ville de Pessac.
La partie du mur en hommage aux victimes chiliennes Photo : SC/Rue89 Bordeaux
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