Rendez-vous était donné ce mardi 18 mars devant le siège du Journal Sud-Ouest, « pour être sûr d’être entendus ». Les syndicats de retraités ont tenu une conférence de presse pour annoncer la manifestation prévue ce jeudi 20 mars. Un rassemblement aura lieu à 10h30, devant la Caisse primaire d’assurance maladie, suivi d’une manifestation à 13h30 au départ du Grand Théâtre.
Celle-ci dans le cadre d’une mobilisation nationale, avec un mot d’ordre : « pour nos pensions de retraite et la reconquête de la sécurité sociale ».
« C’est la volonté du gouvernement de reléguer au second plan la problématique des retraités et des services publics, qui se délitent en permanence », dénonce Bertrand Bernard (CGT).
Dénonçant notamment l’alignement du taux de CSG sur celui des actifs et le souhait du gouvernement de désindexer les pensions de l’inflation, les syndicats exigent une augmentation immédiate de 10 % de toutes les pensions, ainsi qu’une revalorisation de 300 € du minimum contributif (Mico) et du minimum garanti (Miga, fonction publique).
60% des retraités ont une pension inférieure au Smic
Mireille Elorri, de la CGT, juge la situation actuelle « scandaleuse », au moment où « près de 2 millions de retraités vivent en dessous du seuil de pauvreté et 60 % touchent une pension inférieure au Smic ». Une pauvreté qui touche tout particulièrement les femmes, souligne-t-elle, à cause de cotisations moins importantes dues à leurs carrières hachées, « notamment lorsqu’il a fallu s’occuper des enfants ».
« C’est encore plus dur pour les veuves ou les divorcées. Je connais des femmes retraitées qui sont très seules et qui n’ont même plus de quoi se payer un café dehors, je ne parle même pas des vacances. »
Alors que la mobilisation s’inscrit dans un contexte politique tendu, les syndicats appellent également à participer à la manifestation du samedi 23 mars, « contre le racisme et pour l’égalité des droits ».
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