Le grand ensemble typique des constructions d’après-guerre, érigé en 1959, est en pleine mutation. Cœur du projet de renouvellement urbain Benauge-Joliot-Curie, la transformation de la Cité Blanche vient d’entrer dans une nouvelle phase, pilotée par CDC Habitat, gestionnaire du parc immobilier concerné par l’opération.
Ses deux tours de quinze étages sont silhouettes emblématiques de la rive droite. Aux côtés de la Cité Pinçon, où l’autre bailleur social du quartier, Aquitanis, détient environ 550 logements, la Cité Blanche compose le grand ensemble de la Benauge : 1 200 logements construits entre 1948 et 1959, abritant près de 3 000 habitants.
Dans les années 1950, un quartier populaire « en avance »
Écoles, commerces, piscine, équipements sportifs… Avec ses grands espaces verts, l’œuvre de l’architecte Claude Ferret se voulait être l’exemple même de la « cité-jardin », destinée à répondre au besoin de logement de l’agglomération bordelaise au début des Trente Glorieuses. « À l’époque, c’était déjà un quartier en avance sur son temps, avec cette réhabilitation, il va le redevenir », souligne Jérôme Farcot, directeur interrégional chez CDC Habitat Sud-Ouest :
« C’est une opération assez rare de restructurer des tours de 15 étages, on a plus l’habitude de les démolir et de reconstruire. En termes d’émissions de carbone, c’est beaucoup mieux, et sur le plan architectural, il est important de conserver ce type de bâtiments », poursuit le directeur.

Du monde aux balcons
Le chantier est une nouvelle étape de la rénovation de la Benauge, après la réhabilitation des barres A, B et C (achevée en 2023 pour cette dernière), et la démolition, très contestée, de la barre D en 2019, censée « désenclaver la Cité Blanche sur le quartier », en créant une continuité avec le parc Pinçon.
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