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Rejet du recours du président de la Mosquée de Pessac pour renouveler son titre de séjour

Le Tribunal administratif de Bordeaux a rejeté ce mardi 8 avril le recours du président de la Mosquée de Pessac pour le renouvellement de son titre de séjour. Condamné en mars dernier pour apologie du terrorisme, il est sous le coup d’une procédure d’expulsion.

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Rejet du recours du président de la Mosquée de Pessac pour renouveler son titre de séjour
Abdourahmane Ridouane lors d’une manifestation organisée par le Comité Action Palestine (SC/Rue89 Bordeaux)

Le tribunal administratif de Bordeaux a rejeté, ce mardi 8 avril, le recours du président de la mosquée de Pessac contre la décision implicite du préfet de ne pas renouveler son titre de séjour, a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Abdourahmane Ridouane est visé par un arrêté ministériel d’expulsion – qui lui a retiré son titre de séjour –, une décision entérinée par le Conseil d’État le 17 septembre 2024. Le 10 mars 2025, le président de la mosquée de Pessac a également été condamné pour apologie du terrorisme par le tribunal correctionnel de Meaux à quatre mois de prison avec sursis, assortis d’une interdiction de territoire français pendant deux ans. Il a fait appel et attend désormais une nouvelle audience.

Un feuilleton judiciaire

Le tribunal, qui a demandé son inscription au fichier des auteurs d’infractions terroristes (Fijait), lui reproche des publications sur Facebook dans lesquelles il aurait justifié des actes terroristes, notamment l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, et salué le « noble combat jusqu’au martyre » après la mort d’Ismaïl Haniyeh, chef du bureau politique du Hamas, tué dans une frappe israélienne à Téhéran.

A Rue89 Bordeaux, Abdourahmane Ridouane avait dénoncé une « décision scandaleuse », se présentant comme un « opposant politique » :

« Je ne badine pas avec le terrorisme, je n’ai jamais de tenu de propos ni antisémite ni faisant l’apologie du terrorisme. Mon slogan favori est “pas de justice pas de paix”. Dans un courrier adressé aux élus de la région de Bordeaux, je dénonçais les morts de civils causées par l’attaque du Hamas et présentais mes condoléances aux familles de victimes. »

Sous le coup d’un arrêté ministériel d’expulsion, il avait été interpellé le 8 août 2024 à son domicile de Pessac, puis placé en centre de rétention administrative en région parisienne. Face au refus du Niger de délivrer les autorisations nécessaires, il a été libéré le 6 novembre 2024 et assigné à résidence, « le temps nécessaire à l’organisation de son expulsion », indique la préfecture.


#Abdourahmane Ridouane

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