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Une violente bagarre à l’ouverture du procès des accusés de la mort de Lionel aux Aubiers

Ils étaient nombreux à attendre justice pour Lionel Sess, jeune de 16 ans tué par balle. Mais dès l’ouverture du procès à Bordeaux, une violente bagarre éclate au tribunal, révélant les tensions extrêmes autour d’une affaire déjà marquée par les rivalités entre deux cités : les Aubiers et Chantecrit.

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Une violente bagarre à l’ouverture du procès des accusés de la mort de Lionel aux Aubiers
Au premier jour du procès des huit accusés dans la fusillade mortelle des Aubiers

Ses amis, voisins, cousins, camarades de sport, et aussi ceux qui le connaissaient « un peu » ou en ont entendu parler, « choqués » par la fusillade mortelle qui a coûté la vie au jeune Lionel Sess. Ils sont venus nombreux à la cour d’assises de Bordeaux ce lundi 12 mai, à l’ouverture du procès des huit accusés de ce drame survenu ce soir du 2 janvier 2021, dans le quartier des Aubiers au nord de Bordeaux.

« On veut d’abord soutenir la famille, leur dire qu’on n’oublie pas Lionel, explique une jeune habitante du quartier d’à peine 20 ans. Ce qu’on veut c’est que le procès soit exemplaire pour que ces violences s’arrêtent. »

Mais Rama n’assistera pas à l’ouverture du procès qui va durer jusqu’au 23 mai. La salle est bien trop petite, et déjà pleine à craquer à l’ouverture des portes un peu avant 14h. Nombreux resteront dehors avec, sur le dos de certains, un t-shirt floqué « Lionel repose en paix, nous ne t’oublierons pas ».

A l’intérieur, la famille de Lionel, mais aussi celles de ses amis blessés pendant la fusillade. Il y a également huit suspects, âgés de âgés de 23 à 30 ans, dont trois sont accusés de meurtre en bande organisée, habitants ou ayant habités la cité Chantecrit, considérée comme la cité rivale des Aubiers.

Bagarre générale

Après la nomination des jurés, le procès démarre un peu après 15h avec la lecture de l’ordonnance de mise en accusation. L’après-midi se déroule dans une atmosphère habituelle de ces procès sensibles, jusqu’à une première suspension, quand une violente bagarre éclate entre les soutiens des deux cités rivales, dans la salle des pas-perdus du tribunal.

La situation est incontrôlable. La mère de Lionel, Rosa Gneba, dénonce une attaque envers sa famille. « On veut que tout se passe dans le calme… et là, dès le premier jour, ils viennent perturber », déclare-t-elle, en larmes, à France3 Nouvelle-Aquitaine. Les violences se sont poursuivies au-delà des portiques de sécurité. Une fois à l’extérieur, alors qu’ils tentent de forcer l’entrée du tribunal, les individus sont repoussés sous les gaz lacrymogènes.

Dans un communiqué diffusé ce lundi soir, la Cour d’appel de Bordeaux annonce que plusieurs fonctionnaires de police, intervenus pour ramener l’ordre ont été blessés. Elle déclare que « l’audience se poursuivra jusqu’à son terme sous surveillance renforcée ».

La Parquet a fait savoir ce mardi matin qu’une enquête a été ouverte et confiée à la direction de la criminalité territorialisée de la DIPN 33 des chefs notamment de violences en réunion.


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