« L’environnement c’est la base de notre métier. En le détruisant, le paysan perd son outil de travail et parfois sa santé, il sera donc la première victime des pesticides que loi Duplomb entend réintroduire. »
Vigneronne à Sainte-Foy-la-Longue, où elle a repris l’exploitation de ses parents, Gaëlle Jean parle en connaissance de cause : elle affirme en effet avoir souffert d’une leucémie dans sa jeunesse. Et le lien entre cette maladie (entre autres) et l’exposition aux pesticide est démontrée par les travaux scientifiques, notamment une recherche lancée suite à une prévalence anormale de cas chez les enfants dans le Sauternais.
La Confédération paysanne, dont Gaëlle Jean est élue à la chambre d’agriculture de la Gironde, fait donc partie du collectif Stop Duplomb, avec plusieurs dizaines d’organisations signataires en France (dont Greenpeace, Extinction Rebellion, la CGT, l’Union nationale de l’apiculture française…).
Le retour des tueurs d’abeilles
Ce lundi 23 juin lors d’un point presse à l’Utopia, sa coordination en Gironde a présenté les actions à venir contre cette proposition de loi, du nom du sénateur LR qui la défend : un débat public ce mardi 24 juin au Café Fantoche à Bordeaux, une manifestation aux Quinconces le dimanche 29 juin à 15h, et une action à une réunion publique de Thomas Cazenave, mercredi 25 juin à Bordeaux.
Objectif : interpeller le député Renaissance de Bordeaux, par ailleurs candidat aux municipales, alors que la loi doit passer le 30 juin en commission mixte paritaire, avant un vote dans les deux chambres début juillet, où les voix du « bloc central » seront déterminantes contre un texte soutenu par Les Républicains et le Rassemblement national.

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