Ils sont discrets les « rocket scientists », ces ingénieurs dans l’aérospatial. Il y a de quoi, leur secteur est particulièrement stratégique et politique. En effet, le spatial – le New Space comme on le nomme depuis que l’accès à l’espace n’est plus l’apanage des États – est souvent lié à la défense, en particulier à Bordeaux.
Concurrente de Toulouse, capitale française de l’aviation civile avec Airbus, Bordeaux a su s’en démarquer en devenant une capitale spatiale (après Paris), spécialisée dans la défense et le New Space donc, avec la présence de mastodontes comme ArianeGroup, Thales ou Safran mais aussi de start-ups innovantes.
« Toulouse et Bordeaux sont à la fois concurrentes et complémentaires », analyse Adrien Selvon, responsable développement filière ASD (aéronautique, spatial, défense) chez Bordeaux Technowest.
« Un atout géographique »
« À Toulouse, on trouve le CNES (Centre national d’études spatiales), les satellites et le Commandement de l’espace (CDE, une entité de l’Armée de l’air) tandis qu’à Bordeaux, on a ArianeGroup (à Saint-Médard et Martignas) avec ses fusées, ses lanceurs et toute la filière de sous-traitants qui s’est mise en place autour (soit une cinquantaine d’entreprises environ). L’implantation de start-ups du New Space date de la fin des années 2010. Notre territoire en accueille moins d’une dizaine à ce jour », détaille-t-il.
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