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Relaxe partielle pour le couple de Carcans accusé d’avoir voulu « sacrifier » son fils dans le désert

Leur supposé projet de sacrifier leur fils dans le désert marocain, fin 2023, avait défrayé la chronique. Entendus ce jeudi au tribunal judiciaire de Bordeaux, les parents ont été relaxés de l’accusation d’association de malfaiteurs, mais condamnés pour manquements à leurs obligations parentales.

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Relaxe partielle pour le couple de Carcans accusé d’avoir voulu « sacrifier » son fils dans le désert
Marie Lahalle de dos avec son conseil Aurélie Filippi-Codaccioni

« Aujourd’hui je n’ai plus peur, alors je vais vous dire la vérité », lance-t-il à la présidente de la 5e chambre du tribunal judiciaire de Bordeaux, Sonia Silva.

« J’ai vécu quelque chose d’inattendu dans la nuit du 4 et 5 novembre 2023. Je ne croyais pas en Dieu. Mais quand il vient vous voir, vous n’avez plus le choix. Il m’a donné des informations et je voulais prévenir les gens autour de moi pour qu’ils soient sauvés, je le faisais par amour. Mais quand vous voyez que les gens ne sont pas réceptifs, alors que ces gens vont mourir, on ne sait plus quoi faire. »

Le quarantenaire est dans le box des accusés au tribunal judiciaire de Bordeaux, détenu depuis janvier 2024. Il doit répondre de deux chefs d’accusation : participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime en décembre 2023 à Carcans, et soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité, ou l’éducation de son enfant.

Même chose pour sa compagne, la trentaine passée, qui, elle, paraît libre. Le 19 décembre 2023, un témoignage dénonce ces deux habitants de la commune de Carcans en Gironde comme étant sur le point de sacrifier leur fils, alors âgé de 5 ans, dans le désert marocain. Ils sont arrêtés le 21 décembre à Algésiras par la police espagnole, aux portes du Maroc.

Maître Merlène Labadie est l’avocate de la partie civile : l’enfant du couple, et Aggad’hoc, association girondine représentant des enfants mineurs dans toutes les instances pénales et civiles. Maîtres Aurélie Filippi-Codaccioni pour défendre la mère et Audrey Boussilon le père.

Bouffées délirantes

« C’est un profil très particulier, il a des croyances affirmées », dit maître Audrey Boussilon de son client avant d’ajouter :

« C’est un élément à prendre en compte pour étudier le contexte, savoir pourquoi ils sont partis au Maroc. Ça permet de comprendre certaines choses. Mais ça ne peut pas suffire pour considérer qu’il est coupable et qu’il doit être condamné. »

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