Le parquet de Bordeaux a décidé de rouvrir une enquête pour violences volontaires par conjoint ou concubin à l’encontre de Bertrand Cantat, ex-chanteur du groupe Noir Désir, à la suite du suicide de son ex-compagne Krisztina Rády, survenu le 10 janvier 2010.
La décision a été prise début juillet par le procureur de la République de Bordeaux, Renaud Gaudeul, après réexamen du dossier initial et de plusieurs procédures classées sans suite en 2013, 2014 et 2018.
Cette relance judiciaire intervient dans un contexte de forte médiatisation du « cas Cantat », quinze ans après les faits. Le 27 mars dernier, Netflix a diffusé une série documentaire en trois épisodes, intitulée De rockstar à tueur : le cas Cantat, réalisée notamment par la journaliste Anne-Sophie Jahn.
Nouveaux récits
Cette enquête journalistique revient sur les circonstances de la mort de Marie Trintignant en 2003, pour laquelle Cantat avait été condamné à huit ans de prison, mais aussi sur celles du suicide de Krisztina Rády. Le documentaire met en lumière plusieurs témoignages et éléments inédits, absents des dossiers d’enquête précédents.
Selon le procureur, ces nouveaux récits ont conduit à rouvrir le dossier en recherches des causes de la mort, initialement ouvert en 2010.
« Après examen, ayant constaté que le reportage diffusé sur Netflix contenait plusieurs affirmations et témoignages ne figurant pas dans les quatre dossiers évoqués, j’ai pris la décision de rouvrir ce dossier de violences volontaires au début de ce mois », a déclaré Renaud Gaudeul dans un communiqué ce jeudi.
La nature des investigations à venir n’a pas été précisée à ce stade.
Cette information, révélée par RTL ce 24 juillet, vient relancer une affaire longtemps considérée comme close par la justice. Elle s’inscrit dans un contexte de plus grande attention portée aux féminicides et aux violences faites aux femmes, alors que le traitement judiciaire et médiatique du parcours de Bertrand Cantat continue de susciter une vive controverse.
Chargement des commentaires…