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Un premier cas autochtone de chikungunya détecté en Nouvelle-Aquitaine

Un enfant de 5 ans de la commune d’Illats, en Gironde a été déclaré positif au chikungunya, alors qu’il ne s’était pas rendu en outre-mer ou à l’étranger. Il s’agit du premier cas autochtone d’infection à ce virus dans la région.

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Un premier cas autochtone de chikungunya détecté en Nouvelle-Aquitaine

En pleine période de surveillance renforcée du chikungunya, de la dengue et du Zika, commandée par Santé publique France du 1er mai au 1er novembre, le premier cas autochtone de chikungunya en Nouvelle-Aquitaine a été communiqué aujourd’hui à l’Agence régionale de santé (ARS). Âgé de 5 ans et habitant d’Illats, l’enfant a été pris en charge en structure hospitalière, et n’est à présent plus en soin.

Le virus se transmet de personne à personne par la piqure d’un moustique tigre lui-même infecté. On parle de cas autochtone, à l’inverse de cas importé, lorsque l’infection est contractée sur le territoire métropolitain par un individu qui n’a pas voyagé en zone contaminée dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes.

Augmentation des cas autochtones

712 cas importés de chikungunya ont été détectés en France métropolitaine depuis le début de l’année 2025, tandis qu’à présent huit épisodes de transmission autochtone sont à déplorer. Selon Santé publique France, l’année 2025 est particulière en termes de cas autochtones, déclarés plus tôt dans l’année et dans des régions jusqu’ici épargnées – Grand-Est et la Nouvelle-Aquitaine, notamment.

Des opérations de démoustication vont à présent être réalisées par Altopictus, l’opérateur de suivi entomologique du moustique tigre de l’ARS Nouvelle-Aquitaine en Gironde, aux alentours des lieux fréquentés par l’enfant pendant sa période de contagiosité. Sera ensuite menée une enquête en porte à porte, réalisée par l’ARS Nouvelle-Aquitaine et Santé publique France en collaboration avec la mairie d’Illats, afin d’identifier des personnes qui pourraient présenter des symptômes évocateurs pour ensuite les informer de la conduite à tenir.

Protocole et bons gestes

Pour rappel, ces symptômes commencent généralement avec l’apparition brutale d’une forte fièvre, ainsi que des douleurs articulaires et musculaires, voire des éruptions cutanées. La maladie peut être mortelle : à la Réunion, l’épidémie a entraîné cette année le décès d’au moins 20 personnes, généralement des personnes âgées souffrant de comorbidités.

Afin de lutter au mieux contre la propagation du virus, il est recommandé par l’ARS d’éviter la prolifération des moustiques, en éliminant les points d’eau stagnante notamment, ainsi que de se protéger des piqûres avec des vêtements amples, une moustiquaire, ou encore des insecticides.

Il demeure crucial de consulter immédiatement son médecin traitant dès l’apparition de symptômes, ainsi que de signaler tout cas positif à l’ARS, afin de permettre une intervention rapide pour limiter la transmission autochtone.


#Santé

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