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Virage au grand stade, Bordeaux Métropole le rachète et économise 13 millions d’euros

Bordeaux Métropole met fin au partenariat public-privé autour du stade Atlantique et en devient pleinement propriétaire au 1er août. En remboursant par anticipation les 83 millions d’euros restants dus pour sa construction, la collectivité réalise une économie de 13 millions d’euros. Une opération opportuniste qui allège la facture, mais ne résout pas encore l’équation économique de l’exploitation du site.

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Virage au grand stade, Bordeaux Métropole le rachète et économise 13 millions d’euros
Le grand virage du stade désormais appelé Atlantique

Adopté ce vendredi 11 juillet en conseil métropolitain avec 65 voix pour, 37 contre et une abstention, le budget supplémentaire 2025 de Bordeaux Métropole acte un tournant décisif : la collectivité deviendra, au 1er août, à la fois propriétaire et gestionnaire du stade Atlantique. En parallèle, elle rembourse par anticipation le reste de la dette contractée pour sa construction, soit 83,2 millions d’euros. Une manœuvre financière d’envergure, justifiée comme une opportunité budgétaire.

« Pourquoi rembourser d’un coup au lieu de continuer à payer chaque année ? Tout simplement pour saisir l’opportunité que ça puisse nous coûter moins cher », explique Véronique Ferreira, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge des finances.

Fin du PPP

Ce virage acte la fin du partenariat public-privé (PPP) avec la société Stade Bordeaux Atlantique (SBA), filiale de Vinci Fayat, contracté par Alain Juppé en 2021 et très critiqué par son opposition de l’époque où siégeait un certain Pierre Hurmic, aujourd’hui premier vice-président de la métropole.

« Les clauses du contrat de partenariat dont on vous a souvent entendu parler dans des termes peu recommandables n’étaient pas finalement si mauvaises. […] Nous avons fait une bonne affaire ! », tacle l’opposant Emmanuel Salaberry (groupe Métropole Commune(s)).

L’opération est saluée par Thomas Cazenave (groupe Renouveau Bordeaux Métropole) qui parle d’un « hasard heureux » :

« Il se trouve que vous aviez souscrit, quelques semaines auparavant, un emprunt de précaution de 100 millions d’euros pour faire face aux incertitudes liées au contexte national. Finalement, ce crédit, inutilisé jusqu’ici, vous permet aujourd’hui de solder la dette du stade dans des conditions particulièrement favorables. Il faut le reconnaître, c’est habile », explique le conseiller métropolitain.

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#Stade Bordeaux Atlantique

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