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Au Verdon-sur-Mer, des informations sur l’usine à saumons filtrées et orientées avant l’enquête publique

Au Verdon-sur-Mer, le projet d’usine d’élevage intensif de saumons divise, entre promesse de 250 emplois pour les uns, menace écologique pour les autres. La mairie a offert une permanence à Pure Salmon, mais refuse de prêter une salle aux opposants pour une réunion publique. Elus, associations et habitants s’affrontent sur le devenir de ce territoire, en attendant l’enquête publique qui se fait désirer.

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Au Verdon-sur-Mer, des informations sur l’usine à saumons filtrées et orientées avant l’enquête publique
L’emplacement prévu pour l’usine de Pure Salmon au port du Verdon, à quelques mètres de la plage familiale La Chambrette

À l’entrée de la plage de la Chambrette, évoquer le projet de ferme à saumons de Pure Salmon suffit à gommer un sourire. « Vous comprenez, j’ai une AOT [autorisation d’occupation temporaire] pour mon commerce et je préfère ne pas m’exprimer », répond un commerçant. L’emplacement est la propriété du Grand Port maritime de Bordeaux, donc « on sait jamais ! ». Fin de la discussion.

Au Verdon-sur-Mer, l’implantation de cette usine d’élevage intensif, à quelques mètres de la tranquille Chambrette, divise. Pour certains, produire ici 10000 tonnes de poissons par an, soit 27 tonnes par jour, est une aubaine pour l’emploi. Pour d’autres, une catastrophe écologique qui menace même l’existence de cette plage familiale.

« Et vous ? »

Le sujet est clivant. Lors de notre reportage, à la question : « Que pensez-vous du projet de ferme à saumons », on répond du tac au tac par une autre question : « Et vous ? ». La question est sensible et les habitants de la commune sont peu enclin à en parler. C’est même « l’omerta » prévient Caroline, qui préfère restée discrète sur son identité, comme beaucoup.

« Je suis installée ici depuis 5 ans. Je ne suis pas considérée du pays et beaucoup de gens ici qui habitent à l’année veulent ce projet pour les emplois qu’il promet. Ceux qui ont des maisons secondaires et qui s’opposent au projet les agacent. Ils ne veulent plus que leurs enfants partent ou se retrouvent au chômage. Mais bon, je ne sais pas qui veut d’un boulot pareil payé au smic !? »

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