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Le Stade Atlantique de Bordeaux Métropole désormais géré par une régie publique

Rebaptisé Stade Atlantique Bordeaux Métropole avec la fin du naming, le grand stade est officiellement exploité depuis ce vendredi 1er août par une régie dédiée, avec 11 salariés.

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Le Stade Atlantique de Bordeaux Métropole désormais géré par une régie publique
Des ouvriers peignent le nouveau nom du Stade Atlantique

Ne l’appelez plus Matmut : ce vendredi 1er août 2025 marque la fin du contrat du grand stade bordelais avec le groupe mutualiste, après 10 ans de naming. Le nom de l’entreprise a été retiré de la façade, et des ouvriers s’attellent à le remplacer partout par la nouvelle identité visuelle de l’équipement, rebaptisé Stade Atlantique Bordeaux Métropole.

La date coïncide surtout avec le changement d’exploitant de l’enceinte de 42000 places : conformément à l’accord trouvé avec SBA, la société créée par Vinci et Fayat pour piloter le stade construit dans le cadre d’un partenariat public-privé, et mise depuis en faillite, Bordeaux Métropole vient officiellement d’en reprendre la gestion, ainsi que ses 9 salariés.

Vers un nouveau naming

En tout, la régie compte 11 employés, avec à leur tête Julien Cottin, ex directeur adjoint de Bordeaux Métropole où il était chef de service Ingénierie sportive et artistique. Il s’était occupé à ce titre du suivi de l’Arena, de la création du stade nautique de Mérignac ou encore de l’accueil de la Coupe du Monde de rugby en 2023 ou des JO en 2024.

Outre les salariés de la régie, l’entretien de l’équipement nécessite le travail quotidien de 25 personnes, des prestataires en charge de la pelouse ou de la maintenance.

La régie a été faite pour assurer la continuité de l’activité du grand stade, et tenter de redresser la barre de ses finances – la Métropole espère contenir son déficit d’exploitation à 8 millions d’euros par an. Son budget est en effet affecté par la fin du naming – un appel à manifestation d’intérêt sera lancé en septembre pour trouver un nouveau sponsor –, et par la dégringolade sportive et économique de son club résident, les Girondins de Bordeaux.

Les Marine et Blanc y disputeront leurs matches de National 2, avec deux premières rencontres ce mois-ci (le 16 août contre Avranches, le 23 contre Granville). Ils s’acquitteront pour cela d’un loyer annuel de 1,1 million d’euros, soit trois à quatre fois moins que le montant versé lorsque le club était dans l’élite du foot français.

Brigitte Bloch et Julien Cottin (à droite) répondent aux questions des journalistes lors d’un point presse, ce vendredi 1er août Photo : SB/Rue89 Bordeaux

Du rugby à l’affiche, pas encore de concert

L’UBB jouera deux matchs de championnat de France – fin octobre contre Bayonne, fin mars contre Toulouse – au grand stade, qui accueillera également plusieurs rencontres internationales de rugby : un France-Fidji masculin cet automne, un France-Angleterre féminin lors du Tournoi des 6 Nations.

La régie a par ailleurs « bon espoir d’accueillir une étape du World Rugby Seven Series, les tournois internationaux de rugby à 7 », relève Brigitte Bloch, vice-présidente de Bordeaux Métropole en charge du tourisme, des évènements et équipements métropolitains. Avant le retour en 2027 des demi-finales du Top 14.

Aucun grand concert n’est en revanche annoncé pour l’heure, mais la Métropole espère pouvoir faire des annonces à la rentrée.

« Des producteurs ont d’ores et déjà positionné des options pour des concerts dès 2027, attestant de l’attractivité du site », souligne Brigitte Bloch, selon laquelle la Métropole veut « inscrire durablement le Stade Atlantique dans une logique de service public, d’excellence opérationnelle et de rayonnement territorial. »

Quant à l’hypothèse d’un déménagement de Garorock depuis Marmande, envisagé par les organisateurs du festival, elle a été prudemment commentée par la présidente de Bordeaux Métropole, Christine Bost, qui a indiqué lors du dernier conseil ne pas vouloir « déshabiller les territoires voisins ».

Le grand stade poursuivra ses activités d’accueil de salons et séminaires, qui occupent une grande partie de son agenda – au total par 120 évènements par an, tout compris.


#Bordeaux métropole

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