Le 24 novembre dernier, vers 18h, sur le boulevard de l’Industrie à Bassens près du port maritime, un rassemblement illégal mais néanmoins habituel de moto-cross, qualifié par le tribunal judiciaire de Bordeaux de « rodéo urbain », vire au drame.
Louane Jarnac, 19 ans au moment des faits, est à l’avant de la moto de Brandon, son cousin âgé de 20 ans. Les deux jeunes, qui ont fumé du cannabis et bue de l’alcool, prennent la route. Brandon veut « apprendre à Louane comment conduire une moto », affirme-t-il ce lundi 18 août, debout dans le box des accusés au tribunal correctionnel de Bordeaux.
Bike life
Dans un premier temps, il affirme avoir « refusé » que sa cousine, inexpérimentée, ne se saisisse des commandes du deux roues motorisé. Il cédera finalement. En prenant le guidon, ils n’ont pas de casques, et aucun des deux n’a le permis de conduire.
Sur cette KTM orange volée et non immatriculée, que Brandon affirme avoir acheté sur Leboncoin, ils s’adonnent à un « rodéo urbain » sur la longue ligne droite perpendiculaire à la rue du Port. Sur la voie opposée, Simon, un ami, est lui aussi sur sa moto, une Honda rouge. Ce passionné de moto-cross, adepte de la « bike life » selon les mots tenus par son père à la sortie de la salle d’audience, n’a pas non plus le permis de conduire.
Équipé, casqué et ganté, il se prête à des allers-retours à haute vitesse sur ce bout de circuit improvisé. Selon les dires de l’avocate de la partie civile, Maître Alicia Vitek, il adopte alors une « conduite dangereuse », en faisant des zigzags, des sorties de voie et des « wheelings ».
Lisez la suite pour 1€
En profitant de notre offre d’essai, résiliable en ligne à tout moment.
Pour accéder à cet article, il faut être abonné. Pourquoi ?
Les informations exclusives, les enquêtes et certains reportages constituent l’édition abonnés de Rue89 Bordeaux. En tant que média indépendant, nos ressources proviennent de nos lectrices et lecteurs abonnés, aucun milliardaire ni groupe bancaire ne nous finance.
Nous demandons à nos lecteurs une faible contribution pour disposer à Bordeaux d’un média critique des pouvoirs, capable d’enquêter et de traiter les enjeux locaux en profondeur et dans la durée.
Chaque abonnement compte. Toutes nos recettes sont investies dans un journalisme local indépendant, dont la force et la réactivité dépend directement du nombre d’abonnés actifs.
Déjà abonné⋅e ?
Connectez-vous
Chargement des commentaires…