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La condamnation d’un agent de la mairie de Léognan pour harcèlement sexuel divise le PS local

À Léognan, deux camps du Parti socialiste s’opposent autour d’une affaire de harcèlement sexuel impliquant un agent municipal condamné et toujours en poste. Un collectif réclame « tolérance zéro » et une « fonction publique exemplaire », tandis que le maire assure appliquer la loi.

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La condamnation d’un agent de la mairie de Léognan pour harcèlement sexuel divise le PS local
La Mairie de Léognan

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné, jeudi 22 mai 2025, un agent de la maire de Léognan pour harcèlement sexuel. Les faits, commis entre 2018 et 2022, étaient à l’encontre d’une collègue subordonnée.

Les juges ont reconnu le harcèlement sexuel avec des « propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste imposés de façon répétée ». L’agent a été condamné à neuf mois de prison avec sursis, avec obligation d’affichage du jugement en mairie pendant deux mois et mention de la peine au bulletin n°2 du casier judiciaire.

« Vilain petit canard »

La décision n’a pas fait l’objet d’un appel et l’exécution de la peine est en cours… sauf l’affichage du jugement en mairie. Ce point ne manque pas de peser sur le moral de la victime. A Rue89 Bordeaux, elle confie :

« J’ai été reconnue victime par le tribunal. Sur le moment, j’étais soulagée. Mais j’ai l’impression que mon employeur, la mairie, ne reconnait pas ma souffrance. Je suis devenue le “vilain petit canard” avec la sensation d’être un problème. Ils continuent à penser que ce n’est pas vrai, que j’ai inventé. Ça me blesse profondément. »

La sexagénaire dit avoir « travaillé 30 ans sur la commune sans jamais faire de vagues ». Devant le tribunal, elle a témoigné de propos en public inappropriés à son égard venant de l’agent mis en cause : « la catin », « la blondasse », « la vieille », « j’espère que tu n’as pas mis de culotte aujourd’hui », « tu iras loin avec tes gros nichons ». Celui-ci la touchait au niveau du cou, des bretelles du soutien-gorge, ou encore lui caressait la nuque, ou lui mettait « la main aux fesses ».

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