Ils étaient deux cents à s’être donné rendez-vous à Darwin dimanche 31 août. A l’ordre du jour : la deuxième assemblée générale d’Indignons-Nous, principal mouvement citoyen portant à l’échelle nationale la journée de mobilisation du mardi 10 septembre et l’appel à bloquer le pays né cet été sur les réseaux sociaux.
La réunion, ouverte à tous, avait pour objectif de définir les revendications du mouvement au niveau local et les actions à mener avant, pendant et après le 10 septembre. L’idée est de faire de cette date une rampe de lancement pour la mobilisation. Celle-ci n’est pas sans rappeler celle menée par les Gilets jaunes en 2018 de par sa spontanéité et son rejet catégorique de la politique d’Emmanuel Macron.
« Prenons le sujet des retraites, des millions de personnes sont descendues dans la rue et, au gouvernement, quelle a été la réponse ? Rien ! Alors on est là pour se mobiliser à nouveau contre l’austérité. Il y a beaucoup d’espoir, on y croit », affirme Armand* (*pseudonyme), 27 ans, doctorant en science sociale.
Un mouvement ancré à gauche
Ce sympathisant des Gilets jaunes se considère comme autonome et d’extrême gauche. Il a fait ses armes à Notre-Dame-des-Landes (contre le projet d’aéroport), à la ZAD du Carnet (dans une île de l’estuaire de la Loire menacée par un projet d’extension du port de Saint-Nazaire), ou lors de mobilisations contre des mines de charbon en Allemagne. Il confesse pour sa part avoir « hâte du débordement [sic!] ».
Parmi ces activistes réunis dimanche à Bordeaux, on retrouve des sensibilités politiques distinctes mais majoritairement ancrées à gauche, confirmant l’analyse d’Antoine Bristielle, directeur de l’Observatoire de l’opinion de la Fondation Jean-Jaurès. Assez éloignées donc des cercles souverainistes dans lesquels ont surgi les premiers appels au blocage (lire l’encadré ci-dessous).
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