Les déboires comptables de l’association Arc en rêve étaient déjà connus. À l’examen de ses comptes 2022 fin mars 2023, le centre d’architecture bordelais a découvert un déficit de 800 000 euros. La direction avait alors licencié pour faute grave son secrétaire général, recruté en 2019 et assurant l’essentiel des fonctions financières depuis le changement de direction en 2021.
Le rapport que vient de publier la Chambre régional des comptes fait état de cet épisode. Mais il dresse un tableau assombri par d’autres fautes de gestions : des avantages indus et une série de frais de son directeur, jugés personnels et non justifiés.
« C’est un document qui nous sera très utile pour améliorer les pratiques et les modes de fonctionnement. Nous n’avons aucune contestation factuelle à amener aux conclusions du rapport, mais c’est regrettable de ne pas mettre plus en avant les efforts que nous avons déployés pour rattraper le déficit de 2022 », commente Fabrizio Gallanti, directeur de la structure arrivé en 2021.
Le tournant de 2022
Le déficit de 2022, supérieur d’un tiers aux fonds propres d’Arc en rêve, a failli compromettre son existence même. Celui-ci résultait d’un budget prévisionnel maquillé, artificiellement équilibré en y intégrant 300 000 € de fonds propres comme s’il s’agissait de recettes ordinaires, et d’un emballement incontrôlé des dépenses (500 000 €).
Pour expliquer cette dérive, la direction a d’abord pointé un coupable : le secrétaire général, recruté en 2019 et licencié en avril 2023 pour faute grave. L’association a déposé plainte, l’accusant d’avoir détourné 43 600 euros entre janvier 2022 et mars 2023. Mais ce montant ne représente « que 5 % environ de la perte constatée à fin 2022 », constate la chambre.
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