Du 29 au 31 octobre 2025, Bordeaux accueillera pour la première fois en France le Forum mondial de l’Économie Sociale et Solidaire (GSEF). Un événement d’ampleur internationale qui rassemblera plus de 8 000 participants venus des cinq continents pour imaginer une économie du futur centrée sur la coopération et la durabilité.
Créé en 2013, le GSEF fédère gouvernements locaux, réseaux associatifs et acteurs de terrain convaincus que la transformation du monde économique passera par l’action locale et collective. Après Séoul, Montréal, Bilbao, Mexico et Dakar, c’est à Bordeaux que se tiendra cette 7e édition, symbole d’un ancrage européen renforcé et d’un engagement fort des collectivités de Nouvelle-Aquitaine, de la Gironde, de Bordeaux Métropole et de la Ville de Bordeaux.
Trois jours pour penser la transition juste
Sous le thème « L’ESS, une condition pour la transition juste vers des territoires résilients et le bien-être de leurs habitants », le Forum proposera 157 ateliers, tables rondes et plénières répartis entre le Palais 2 l’Atlantique, site central de l’événement (entrée payante), et le Hangar 14, lieu ouvert au grand public (accès libre). Chercheurs, élus, entrepreneurs sociaux, jeunes engagés, syndicats, ONG ou acteurs culturels croiseront leurs expériences pour répondre à une question essentielle : comment faire de l’économie sociale et solidaire la norme régulatrice de l’économie de demain ?
Parmi les temps forts, au Palais 2 l’Atlantique, notons la venue du maire de Ramallah, ville jumelle de Bordeaux, pour une plénière le jeudi 30 octobre : « Quand une dystopie devient réalité, comment se situe l’ESS ? ». Il rejoint David Cobb, coordinateur du réseau américain de l’économie sociale ; Benoît Hamon, président d’ESS France ; et Anne Savinel Barras, présidente d’Amnesty International France, pour échanger sur la montée des régimes autoritaires et l’affaiblissement des démocraties : l’économie sociale et solidaire peut-elle résister à ces dérives ou en devenir victime ?
À retenir également la présence d’Ahmed Galaï, prix Nobel de la paix 2015, pour une plénière vendredi 31 octobre : « L’ESS, un vecteur de pacification sociale ». Avec d’autres intervenants, ils se pencheront sur les dynamiques permises par les outils de l’ESS pour pacifier les relations sociales et éviter les conflits. Ces deux événements soulignent l’ouverture du forum sur des enjeux globaux de paix et de coopération.
Animations, expositions et concerts
Les jeunes sont au cœur de ce rendez-vous à la Cité Bleue, à Bacalan. Ce lieu deviendra le quartier général de la Jeun’ESS, espace dédié aux jeunes du monde entier. Tournois, ateliers médias, ciné-débats et rencontres internationales nourriront la rédaction d’une Déclaration mondiale de la jeunesse pour l’ESS, présentée en clôture du Forum. Cette dynamique s’inscrit dans la création du Pôle Jeun’ESS, décidée à Dakar en 2023, qui reconnaît le rôle essentiel des nouvelles générations dans la transition écologique et sociale.
Vendredi 31 octobre, une soirée de clôture électro est proposée par Isulia Festival. Une autre, dans une ambiance différente, se tiendra à l’Espace Garonne – Hangar 14 – avec un concert spécial de Mouss et Hakim, frondeurs avec Zebda, internationalistes avec 100% Collègues, partisans avec Motivés, émancipés avec leur album duo, justiciers de la mémoire avec Origines Contrôlées.
Le Hangar 14 se transformera en village festif et participatif, « L’ESS, l’économie qui nous veut du bien », avec ateliers, projections, spectacles et une place de marché qui rassemblera plus de 30 structures locales valorisant alimentation durable, artisanat, culture et réemploi. La Fabrique Pola, Darwin, Utopia, la Maison de la Nature ou encore le ChapitÔ de Bègles accueilleront également animations, expositions et concerts.
Tout le programme – dense et fourni – sur le site du Gsef


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