Ils ont eu les oreilles qui sifflent à l’Élysée et à Matignon ce mardi 28 octobre, lors d’une conférence de presse organisée pour le Forum mondial de l’économie sociale et solidaire (GSEF), qui s’ouvre ce mercredi 28 octobre au Palais 2 l’Atlantique. Cet événement, qui fait de Bordeaux la « capitale mondiale de l’ESS », risque d’être marqué par l’absence de l’État.
« La France est confrontée à un État sclérosé, asphyxié, dégradé. Ce sont des territoires, et notamment des villes, que viennent les innovations. Ce qui me fait dire que l’économie sociale et solidaire, souvent qualifiée d’économie des territoires, a le vent en poupe. Le GSEF 2025 peut être le moment clé d’une bascule historique. Nous sommes ici pour préparer ensemble cet avenir-là. Bordeaux n’est pas un anti-Davos, c’est déjà l’après-Davos », tacle Pierre Hurmic.
Un sommet mondial… sans visas pour tous
La pique est claire et le constat fait est cinglant : aucun représentant de premier plan du gouvernement n’a fait le déplacement. Même la vidéo du président Emmanuel Macron, promise pour une diffusion à l’ouverture du forum, n’a pas été reçue.
« Dans le gouvernement Lecornu 2, l’ESS n’apparaît dans l’intitulé d’aucun portefeuille ministériel. […] Et tout aussi grave et préoccupant, le budget de l’économie sociale et solidaire, dérisoire en 2025 avec 19 millions d’euros, dégringole jusqu’à 11 millions d’euros dans le projet de loi de finances 2026. Alors qu’elle concentre 14 % des emplois privés, l’économie sociale et solidaire ne reçoit que 7 % des aides publiques aux entreprises », poursuit le maire écologiste, chiffres de la Cour des comptes à l’appui.
À la veille de l’ouverture du forum, l’organisation a dû faire face à un autre symbole de ce désengagement : près d’une centaine de participants étrangers, notamment d’Afrique, n’ont pas obtenu leur visa. Parmi eux, des maires, des responsables de réseaux ou de jeunes engagés dans des programmes de coopération.

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