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Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine soignent moins leur mal-être qu’ailleurs en France

Selon une enquête de la Mutualité française, un jeune sur quatre en France présente des signes de dépression. En Nouvelle-Aquitaine, la situation se révèle contrastée : si la majorité des jeunes jugent leur santé mentale plutôt bonne, le taux de dépression atteint tout de même 24 %, et une part importante d’entre eux ont mois recours aux soins, en raison des inégalités d’accès à une offre psychiatrique. Explications à l’occasion des Semaines d’information sur la santé mentale.

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Les jeunes de Nouvelle-Aquitaine soignent moins leur mal-être qu’ailleurs en France

Près de 7 jeunes sur 10 en Nouvelle-Aquitaine (69 %) estiment avoir une bonne santé mentale – un résultat légèrement supérieur à la moyenne nationale (64 %), indique une enquête menée en 2025 par la Mutualité française, l’Institut Montaigne et l’Institut Terram, et révélée à l’occasion de la Semaine de la santé mentale.

Cette perception positive semble témoigner d’une certaine capacité de résilience régionale, peut-être liée à un environnement de vie jugé plus apaisé qu’en Île-de-France ou dans les grandes métropoles du sud-est. Aurélien Vautard, directeur des Affaires médicales, de la prévention et de la recherche au Centre hospitalier Charles Perrens, estime cependant qu’elle témoigne « de fortes disparités territoriales » :

« Les jeunes des grandes agglomérations se déclarent globalement en meilleure santé mentale, tandis que ceux des zones rurales, souvent isolées, affichent des indicateurs plus dégradés. L’hôpital Charles-Perrens développe ainsi des équipes dédiées aux adolescents et jeunes adultes dans le Médoc et le Bassin d’Arcachon, où les besoins sont importants et les délais de diagnostic plus longs. »

Cette moyenne que relève l’étude masque effectivement des fragilités bien réelles : 24 % des jeunes néo-aquitains présentent des symptômes dépressifs cliniques. Autrement dit, près d’un sur quatre. Ce taux place la région dans la moyenne basse de l’Hexagone, mais reste alarmant au regard de son poids démographique et de la densité d’étudiants et jeunes actifs.

Un accès inégal aux soins psychiques

Les indicateurs de mal-être convergent : fatigue persistante, troubles du sommeil, perte d’intérêt ou sentiment de dévalorisation. À l’échelle nationale, 83 % des jeunes déclarent s’être sentis épuisés, 72 % ont eu des difficultés à dormir et 61 % se sont dits envahis par la tristesse ou la déprime.

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