L’accueil des réfugiés palestiniens était suspendu depuis deux mois. À l’origine, le cas de Nour A., 25 ans, évacuée de Gaza en mars et arrivée à Lille mi‑juillet pour intégrer Sciences Po Lille. Le Journal du dimanche avait révélé des publications à caractère antisémite qu’elle aurait relayées sur X après le 7‑Octobre.
À la suite de la polémique, le parquet de Lille a ouvert une enquête pour « apologie du terrorisme » et « apologie de crimes contre l’humanité ». Après que Sciences Po Lille a renoncé à l’inscrire et sous la pression du ministère des Affaires étrangères, l’étudiante, Nour A., évacuée de Gaza en mars, a quitté la France pour le Qatar le 3 octobre.
Reprise des évacuations
En parallèle du gel de l’accueil des réfugiés gazaouis, le ministère des Affaires étrangères avait diligenté une enquête administrative afin de déterminer les failles de ses services qui avaient empêché la détection de ces publications. « L’enquête est désormais terminée », confie une source diplomatique à Rue89 Bordeaux :
« Les procédures interministérielles ont été renforcées pour examiner les candidatures. Chaque ministère ou service concerné renforcera ses dispositifs en amont des opérations d’évacuation. Les services français sont tributaires des autorisations des autorités locales, qui accordent ou non des autorisations de sorties sur la base de listes fournies par les autorités françaises. Nous travaillons à reprendre les évacuations vers la France lorsque nous le pourrons. »
Cette décision ranime l’espoir de pouvoir accueillir des étudiants palestiniens à Bordeaux, question pour laquelle la communauté universitaire est mobilisée depuis quelques semaines.
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