Ce devait être un débat technique sur les équilibres budgétaires à venir, il s’est mué en pugilat de campagne électorale. Le rapport d’orientations budgétaires (ROB) pour 2026 présenté ce mardi 4 novembre au Conseil municipal de Bordeaux a donné lieu à des attaques millimétrées contre le bilan de Pierre Hurmic, et des ripostes anticipées par la majorité.
Pour le maire écologiste, l’État est le bouc émissaire incontournable d’un budget contraint en temps de restrictions financières. Et c’est Claudine Bichet, première adjointe aux finances, qui part à l’assaut : après une succession de « chocs exogènes », ce sont les coupes du gouvernement qui provoquent « une asphyxie progressive des collectivités ».
« La tension n’a jamais été aussi forte sur les collectivités locales. Ce sont plus de 7 milliards d’euros d’impact budgétaire en 2026. »
Elle défend la « ligne tenue » par l’équipe de Pierre Hurmic : un taux d’épargne brute maintenu autour de 8 à 10 %, une capacité de désendettement de « 10,5 ans » et un niveau d’investissement « sans précédent », à hauteur de 115 millions d’euros par an.
« Oui, nous tenons nos engagements, y compris financiers. Nous avons réparé la table », conclut-elle (allusion à la réplique de Pierre Hurmic selon laquelle son équipe n’allait pas renverser la table mais la réparer), citant crèches, écoles, piscines rénovées et espaces publics végétalisés.
« Une dette saine, un patrimoine accru »
Dans le sillage de son adjointe, Pierre Hurmic replace la trajectoire bordelaise dans un contexte national « extrêmement préoccupant ». Il fustige « l’assèchement méthodique des ressources locales » décidé par l’État. Il cite André Laignel, premier vice-président de l’Association des maires de France : « Nous sommes considérés comme des sous-traitants maltraités de l’État. » Et de promettre, malgré tout, qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts locaux en 2026.
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