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« Effroi collectif » après l’attaque de passants par un automobiliste sur l’île d’Oléron

Ce mercredi 5 novembre, un habitant d’Oléron (Charente-Maritime) a volontairement percuté avec sa voiture 5 personnes, dont deux sont en urgence absolue. Le procureur de la République de la Rochelle est saisi de l’enquête pour tentative d’assassinat.

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« Effroi collectif » après l’attaque de passants par un automobiliste sur l’île d’Oléron
Le pont de l’île d’Oléron

Cinq personnes ont été délibérément renversées par un automobiliste entre les communes de Dolus-d’Oléron et de Saint-Pierre-d’Oléron, ce mercredi matin. Procédant semble-t-il au hasard, cet habitant de l’île a ainsi grièvement blessé deux personnes, dont Emma Vallain, collaboratrice du député de Charente-Maritime Pascal Markowsky (Rassemblement nationale), alors qu’elle faisait son jogging. Leur pronostic vital n’était ce jeudi matin plus engagé.

Traqué par les gendarmes, le conducteur a ensuite incendié sa voiture avant de crier « Allah Akbar ». Non armé, il a été maîtrisé par un taser, et a été placé en garde à vue. Les députés du RN, dont Edwige Diaz, ont vu dans cet acte « une nouvelle preuve qu’aucun territoire en France n’est épargné par la violence radicalisée ».

Inconnu « au titre de la radicalisation »

Arrivé sur place en fin de matinée, le ministre de l’intérieur Laurent Nuñez a toutefois indiqué que si l’homme avait un casier judiciaire pour des délits mineurs de la route ou des vols, il n’était « pas connu au titre de la radicalisation » par les services de renseignement. Avant de préciser ce jeudi matin sur France inter que l’individu avait un « profil d’auto-radicalisation ».

Le parquet antiterroriste ne s’est en tous cas pour l’instant pas saisi, dans l’attente des premiers résultats de l’enquête. Celle-ci a été ouverte par le Procureur de la République de La Rochelle pour tentative d’assassinat, et est menée par la brigade de recherche Rochefort, la section de recherche de Poitiers, la Police judiciaire de La Rochelle et celle de Bordeaux.

Révélant le nom du chauffard, Sud Ouest indique que Jean Guillot, originaire de Dordogne, vivait seul à la Cotinière, dans un mobil-home. Ce pêcheur « marginalisé » était surtout connu pour ses penchants pour l’alcool et les drogues. Selon le quotidien régional, l’homme était atteint de troubles psychiatriques pour lesquels il ne serait pas suivi médicalement.

« Il y a quinze jours, il aurait posté un message sur les réseaux sociaux dans lequel il annonçait vouloir se tourner vers la religion. “Il indiquait vouloir se faire baptiser”, » a précisé un proche au journal.

Pensée « des plus solidaires »

Son acte a suscité de nombreuses réactions, dont celle d’Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine :

« Nous sommes saisis d’effroi collectif en apprenant le drame de l’île d’Oléron, Nous nous tournons d’abord vers les victimes, leur famille, leurs proches, en leur adressant notre soutien plein et entier face à cette attaque horrible. Sur l’un des plus beaux territoires de notre région, qu’un acte d’une telle violence ait pu se produire ne peut que nous emplir d’émotion et de colère. »

Alain Rousset exprime par ailleurs « une pensée des plus solidaires et admiratives envers les forces de l’ordre qui sécurisent les lieux, ainsi que l’ensemble des accompagnants qui œuvrent à prendre en charge et soigner les victimes, du SDIS au personnel hospitalier de Poitiers et de La Rochelle. […] Dans l’attente que toute la lumière soit faite sur cet évènement et ses circonstances, puisse ce drame n’emporter aucune vie humaine ».


#charente-maritime

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