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Élie-Gintrac à Bordeaux : quand habitants et collectifs tentent de reprendre la rue

Entre trafic de drogue, nuisances et incivilités, la rue Élie-Gintrac souffre depuis des années. Depuis 2020, collectifs et associations multiplient initiatives festives et actions citoyennes pour reconquérir l’espace public. Trois ans plus tard, le quartier vit un fragile équilibre entre progrès et tensions persistantes.

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Élie-Gintrac à Bordeaux : quand habitants et collectifs tentent de reprendre la rue
La rue Elie-Gintrac, un marqueur local du défi sécuritaire bordelais

La rue Élie-Gintrac à Bordeaux, qui relie le quartier des Capucins à la Victoire, traîne une mauvaise réputation. Fréquentée par des dealers et des zonards, les habitants se cessent de sonner l’alarme.

C’est en 2020, après une énième bagarre de rue, que les habitants se réunissent pour créer le Collectif Élie ta rue (E.L.I.E : Ensemble, Liens, Initiatives, Espace). « On s’est dit non mais là en fait c’est plus possible et on a créé ce collectif », explique Alexia Sonnois, cofondatrice. Ils souhaitent redynamiser la vie de quartier et « réaffirmer un espace partagé par tous ».

Un énième bagarre rue Elie-Gintrac en 2022 Photo : capture écran vidéo riverain

Le collectif s’articule autour de trois axes complémentaires. Le premier concerne la propreté et la sécurité, avec l’idée qu’un espace public propre et soigné favorise naturellement le respect du lieu et diminue les tensions. Le deuxième axe vise la végétalisation et l’aménagement de la rue, pour transformer son image et recréer un cadre de vie plus agréable. Enfin, le troisième repose sur l’animation de l’espace public : organiser des moments conviviaux, pour retisser du lien entre habitants, commerçants et personnes présentes dans la rue, et redonner une dynamique collective au quartier.

« Reprendre la main sur l’espace public »

Les axes sont intimement liés et il s’agit d’un projet à causes multiples : sécurité, propreté, aménagement et animation ne peuvent pas être traités séparément. Comme le souligne l’une des fondatrices, « il faut arrêter de traiter le quartier par morceaux, parce que c’est vraiment un modèle multifactoriel », et chaque initiative vise à renforcer les autres.

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