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Les coopératives funéraires citoyennes fleurissent en France

Une dizaine de sociétés coopératives de funérailles ont vu le jour en France ces dernières années, et autant sont en cours de création. Lors du forum mondial de l’économie sociale et solidaire à Bordeaux, la girondine Syprès ou la Coopérative funéraire de Rennes ont vanté leur accompagnement à l’écoute des familles, et des obsèques sur mesure, plus sociales et plus écolos.

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Les coopératives funéraires citoyennes fleurissent en France
Le photographe Aurélien Rossato, qui a suivi des cérémonies de Syprès, expose son travail lors d’un week-end de los muertos à la Caserne B

Syprès a bien pris racine dans la métropole de Bordeaux depuis le lancement du projet en 2017. Cette SCIC (société coopérative à intérêt collectif) figure parmi les premières en France, avec celles de Rennes et de Nantes, à proposer un service alternatif à celui des pompes funèbres traditionnelles, et une offre laïque pour celles et ceux sans religion.

« Ce qui change c’est le temps qu’on passe avec les familles », explique Edileuza Gallet, psychologue et cofondatrice de Syprès avec son mari, Olivier :

« Une entreprise classique est concentrée sur la vente d’objets, en particulier les cercueils, ou de services, tels que la thanatopraxie afin de permettre la présentation du corps. Notre attention est portée sur l’accompagnement au deuil. Cela nécessite un premier long entretien pour entrer dans l’histoire des personnes et un deuxième temps consacré uniquement à préparer la cérémonie. Aucune pompe funèbre ne fait cela pour des questions de rentabilité ».

Lever les tabous

Malgré des prestations « dans la fourchette basse » des prix du marché, Syprès est désormais à l’équilibre économique, avec deux salariés, et une centaine de cérémonies par an grâce à ses six célébrants indépendants. Elle peut s’appuyer sur ses 400 sociétaires, qui ont adhéré au projet à l’occasion d’évènements tels que les « cafés mortels », dédiés à lever les tabous sur la fin de vie.

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