A Bordeaux comme à Langon, la CGT, FSU et Solidaires ont tenu ce 2 décembre une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle avec environ 400 personnes. Dans un communiqué de presse, l’Union départementale CGT 33 relate que les manifestant·es « ont exigé notamment l’augmentation des salaires et des moyens pour les services publics ». Ils dénoncent les « nombreuses régressions encore prévues dans le projet de Budget de l’État et de la Sécurité Sociale ».
Ils rappellent que, depuis septembre, plusieurs journées de mobilisation se sont succédées – les 9, 10 et 18 septembre, 2, 9 et 30 octobre, puis le 6 novembre – permetant, selon eux, « l’abandon d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage qui voulait encore enlever 4 milliards d’euros aux privés d’emploi ».
Rectorat et Régent
À Bordeaux, devant le Rectorat, les manifestant·es ont dénoncé les suppressions de postes prévues dans l’Éducation nationale et ce qu’ils qualifient d’ « économie de guerre » – en rapport avec l’augmentation du budget de la défense annoncée par Sébastien Lecornu ce 1er décembre.
Puis, place de la Comédie, un concert de piano parodique de la CGT spectacle a été organisé en « soutien aux ultra-riches », les slogans scandés alternant avec la musique de Chopin pour rappeler le besoin de faire contribuer davantage les très grosses fortunes. Ils ont condamné les agressions verbales et racistes proférées par le propriétaire du café-restaurant Le Régent à l’encontre de plusieurs salarié·es.
Les syndicats ont également réaffirmé leurs revendications : mise en place d’une taxe plancher sur les ultra-riches et suppression des exonérations de cotisations sociales du patronat, soit 80 milliards d’euros par an.
Contre l’extrême droite
Ils ont exprimé leur opposition à la tenue de la « Nuit du bien commun » à Bordeaux, qu’ils considèrent comme un soutien indirect à l’extrême droite et ont rappelé la mise en examen pour injure publique de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui comparé les patrons menaçant de délocaliser à des rats quittant le navire. Ce qu’ils considèrent comme une nouvelle atteinte aux libertés syndicales.
Entre revendications salariales, défense des services publics et contestation des mesures fiscales et sociales, la mobilisation du 2 décembre s’inscrit dans la continuité des actions menées depuis septembre pour peser sur le gouvernement et le patronat.

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