À l’Université Bordeaux Montaigne (UBM), le Comité d’Action contre l’extrême droite (CACED) campe sur ses positions. « On ira jusqu’au bout, parce qu’on considère que c’est une censure politique à laquelle on ne veut pas se plier », assure Maïa Jimenez, étudiante et membre du CACED, qui organise le 4 décembre la deuxième édition de son Village Antifa et Internationaliste.
Dans un communiqué unitaire de 30 organisations participant au Village Antifa (dont l’Unef, le Poing Levé, l’AG féministe, l’Offensive antifasciste Bordeaux et plusieurs syndicats et mouvements de gauche), le CACED fait en effet savoir que la Présidence de l’UBM souhaiterait « faire annuler » ce Village Antifa, ou du moins le décaler au mois de janvier.
« Pour nous, c’est très important de le maintenir cette semaine, parce qu’on est en contexte d’élections étudiantes, rappelle Maïa Jimenez, également militante au Poing Levé. Il y a deux listes d’extrême-droite [L’UNI et la Cocarde, NDLR] qui se présentent à ces élections et qui vont, toute la semaine sur les campus voisins, diffuser les idées du grand remplacement, de la préférence nationale, d’une université plus méritocratique. Ce sont des idées qu’on doit absolument prendre au sérieux et auxquelles on doit opposer une réponse féministe, antiraciste et antiimpérialiste. »
Un saut répressif ?
La représentante du CACED, comité créé en fin d’année 2024 pour s’organiser face à la présence de plus en plus marquée de groupuscules identitaires sur le campus, voit là le signe d’un « saut répressif ». Contactée par Rue89 Bordeaux, l’UBM affirme que les propos avancés par le CACED sont « inexacts » :
« Aucun événement n’a été annulé, car aucune demande d’autorisation n’a été formalisée », assure-t-on.
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