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Tension au forum environnement des vins de Bordeaux

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Tension au forum environnement des vins de Bordeaux

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(Capture d'écran)
(Capture d’écran)

A l’image, Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel des vins de Bordeaux (CIVB) semble coincé dans sa chaise. Les bras croisés, le regard fixé, il attend que la militante anti-pesticide Valérie Murat termine son propos. Le site Vitisphère, du magazine La Vigne, relate la scène qui se passe au huitième forum environnemental organisé au CIVB ce mercredi au Parc des Congrès de Bordeaux Lac.

Valérie Murat vient bousculer l’assistance. Tension et émotion entrent dans la salle. La Bordelaise a déposé la première plainte pour homicide involontaire pour que justice soit rendue autour de la mort de son père viticulteur, mort d’un cancer dû à une exposition à l’arsénite de sodium et reconnu maladie professionnelle. Se tournant vers le public, elle lance :

« Tout ne va pas bien dans la viticulture bordelaise et la protection de l’environnement, et encore moins en matière de santé au travail. Non, tout ne va pas bien comme vous vous évertuez à le faire croire entre vous, car le public ne vous suit plus aujourd’hui et vous n’êtes pas sans savoir qu’un nombre grandissant de consommateurs ne veut plus de vin aux pesticides. Non, tout ne va pas bien car les vignerons et les ouvriers bordelais tombent malades. Ils tombent malades et ils meurent. (…) « 

La conclusion de son intervention (non relatée par Vitisphère) est même menaçante pour l’organisateur de la journée :

« Alors qu’aujourd’hui de nombreuses études ont montré le lien entre certaines pathologies très lourdes et l’utilisation de pesticides, que des pratiques respectueuses de l’homme et de l’environnement existent, que la viticulture française consomme 20% du tonnage annuel de pesticides en France, si le CIVB persiste dans un tel déni, il faudra le moment venu qu il en assume les conséquences. »

En réponse, elle obtient quelques applaudissement et un sifflet. Bernard Farges dénonce « une posture », balaye toute idée de rhabillage en vert (« greenwashing ») et ajoute :

« S’il y a une omerta, ce n’est pas sur ce qui peut être fait ou sur ce qui n’est pas fait, mais sur ce qui est réellement fait ».

Autrement dit, l’engagement du CIVB pour une limite maximale de résidus dans les vins, un dialogue entre les firmes de produits phytosanitaires et l’Etat et une intégration des bonnes pratiques environnementales pour les vins AOC.


#Bernard Farges

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