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Immobilier : Bordeaux, toujours plus chère

« Avec un revenu de 3000 € mensuels pour le foyer, il est difficile d’acheter dans la communauté urbaine de Bordeaux », a reconnu ce mardi le notaire Thibaut Sudre à l’occasion de la présentation des chiffres girondins du marché immobilier. Les prix stagnent à un niveau élevé et les acheteurs se font plus rares. Une situation qui …

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« Avec un revenu de 3000 € mensuels pour le foyer, il est difficile d’acheter dans la communauté urbaine de Bordeaux », a reconnu ce mardi le notaire Thibaut Sudre à l’occasion de la présentation des chiffres girondins du marché immobilier. Les prix stagnent à un niveau élevé et les acheteurs se font plus rares. Une situation qui devrait perdurer en 2014.

Même si le marché est au point mort depuis plus d’un an pour les appartements anciens,  il faut tout de même compter en moyenne 2910 € le m2 à Bordeaux. Pour les maisons, certains pouvaient encore se loger en 2012 pour 300 000 €, il faut aujourd’hui prévoir 315 000 € pour le même bien.

Tous les quartiers de Bordeaux se valent. Grâce au tramway et aux travaux de rénovation, les frontières se dissipent. Seuls Lestonat-Monséjour (Caudéran) et Bacalan sortent du lot avec un prix au m2 de 2250 € pour le premier et des maisons à 170 000 € pour le second.

« Bordeaux est désormais considérée comme une ville chère, la quatrième de France pour les appartements, avant Toulouse, Nantes et Montpellier », rappelle Fabrice Gauthier, notaire à Bordeaux.

Les acquéreurs qui n’ont pas accès à Bordeaux se consolent assez facilement avec la CUB où les écarts de prix sont très importants. Le fossé entre la rive droite et le rive gauche demeure : une maison ancienne au Taillan-Médoc se négocie à 285 000 € (+16,8% en un an), alors qu’à Lormont, elle sera à 212 000 € (+17% en un an). Toutes les villes de la CUB ont bénéficié de l’attractivité de Bordeaux et ont enregistré une hausse des prix de 3% en moyenne.

Les acheteurs bordelais ont la main et n’ont rien à craindre des Parisiens

Malgré des prix élevés, l’attractivité demeure. Les notaires constatent un effet « centrifugeuse » : 85% des ventes de 2013 ont été enregistrées dans la CUB, dont 50% à Bordeaux.

La tendance n’est plus à l’éloignement. Ce qui a impacté les secteurs excentrés comme l’Entre-deux-Mers qui a enregistré une baisse de 5,7% en 2013. Une maison à Sadirac (20 kilomètres de Bordeaux) avoisine les 220 000 €, quand elle atteint à peine les 160 000 € à Sainte-Terre (50 kilomètres de Bordeaux). Même constat dans le Nord Gironde, secteur le plus accessible du département avec un prix médian de 146 100 € pour une maison et 1510 € du m2 pour un appartement ancien.

Moins nombreux, les acheteurs mènent la danse et les ventes aboutissent plus difficilement.

« Il y a deux-trois ans, nous avions six acquéreurs pour un bien, aujourd’hui, il n’y en a plus que deux. Les acheteurs ont pris la main, insiste Thibaut Sudre, il est désormais impensable de vendre un bien au-dessus du prix du marché. »

Autre point positif, le mythe du Parisien qui s’empare de la ville de pierre et fait monter les prix n’est pas avéré. 87% des acheteurs à Bordeaux sont Aquitains et la moitié sont des Bordelais. Les Franciliens ne représentent que 4% des acheteurs pour 2012-2013, un chiffre en recul de 2% entre 2012 et 2013.

« Les étrangers et les Parisiens s’intéressent surtout au Bassin d’Arcachon ou aux produits de défiscalisation », précise Patrick Latapye.


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