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Rue de Talence, le bureau de vote est à l’école Jacques Prévert

Aujourd’hui dimanche 23 mars a lieu le premier tour des élections municipales. Pour le 5e canton à Bordeaux, un bureau de vote se situe à l’école élémentaire Jacques Prévert rue de Talence. Bingo ! Bordeaux 2066 est passé par là. Visite guidée.

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Rue de Talence, le bureau de vote est à l’école Jacques Prévert

L’école élémentaire Jacques Prévert (Bordeaux 2066)
L’école élémentaire Jacques Prévert (Bordeaux 2066)

Pas de surprise en arrivant rue de Talence : on est dans le paysage classique des quartiers périphériques bordelais. Ce tissu d’échoppes proche des boulevards comprend de nombreuses rues paisibles aux maisons basses et bien alignées.

Il faut bien le reconnaître, la rue est calme, très calme. On y croise un quinquagénaire sortant de sa voiture, qui vit ici depuis une vingtaine d’années sans se plaindre, hormis du stationnement de plus en plus difficile. Puis  nous croisons Marie, dame blonde sortant de chez elle à vélo, et qui croyant que nous sommes en prospection immobilière nous lâche un cri du cœur : « C’est génial ici ! », citant pêle-mêle le calme, le tissu commerçant des boulevards, la proximité des cinémas de Talence…

L’école élémentaire Jacques Prévert

Finalement, l’élément le plus remarquable de la rue, et qui vient casser l’alignement résidentiel, c’est bien l’école élémentaire Jacques Prévert. Mais déjà que c’est toute une histoire de renvoyer les drolles à l’école le mercredi, alors vous vous doutez bien que le samedi nous avons trouvé porte close.

Mais pour ne pas arrêter si vite l’investigation et viser le prix Albert Londres, Bordeaux 2066 a décidé de passer un petit coup de fil à la directrice, qui nous a aussitôt aiguillé vers Madame Comeres, qui est « dame de cantine » ici depuis 1982.

Madame Comeres, 31 ans au service de l’école Jacques Prévert (Bordeaux 2066)
Madame Comeres, 31 ans au service de l’école Jacques Prévert (Bordeaux 2066)

Parfaite ressource pour le blog, Madame Comeres est de plus très bavarde (bah quoi, vous ne croyiez tout de même pas qu’on n’allait pas la faire ?).

Alors c’est à 7h30 du matin un jour de la semaine qui suit notre première visite, avant l’arrivée des 170 enfants de l’école, qu’elle nous accueille gentiment et nous raconte quelques souvenirs.

Avant, il y avait des maternelles et des primaires, séparés par un mur. Maintenant, les maternelles vont rue de Ségur, le mur est tombé, et Jacques Prévert est devenue une grande école élémentaire pour tous les gamins du quartier.

Madame Comeres aime son métier, surtout grâce au contact avec les enfants et leurs parents qui sont très gentils. Ici c’est un secteur résidentiel assez aisé, alors ça n’est pas un public à problèmes. Une fois sortis de l’école, les enfants vont au collège Alain Fournier, puis, s’ils poursuivent en filière générale, vers le prestigieux Lycée Magendie situé juste au bout de la rue.

En 30 ans de carrière sur place, Madame Comeres a tout de même eu droit à quelques péripéties cocasses, comme cet agent de la circulation fétichiste des costumes qui est allé jusqu’à mettre le feu lui-même pour voir arriver les pompiers en tenue, ou encore comme ce voleur rusé qui est entré dans l’école car il « cherchait son chien », et qui est ressorti sans canidé mais avec argent et bijoux. Il aurait fallu lui faire montrer patte blanche…

Madame Comeres n’a finalement qu’un regret : la transformation de la cantine en self-service, qui fait qu’elle côtoie moins directement les petits.

La boutique du sac publicitaire

Fermons cette parenthèse scolaire, et revenons-en à notre visite initiale du samedi après-midi. En remontant la rue vers les boulevards, là où la rue de Talence aboutit sur la commune de… on vous le donne en mille : Talence, une boutique à l’angle attire l’œil des curieux en proposant des sacs publicitaires. 

Jean-Baptiste, loin d’être habillé comme un sac (Bordeaux 2066).
Jean-Baptiste, loin d’être habillé comme un sac (Bordeaux 2066).

A l’intérieur, c’est le sémillant Jean-Baptiste Caiveau qui est aux commandes.

Arrivé de région parisienne il y a maintenant six ans, Jean-Baptiste possède plusieurs casquettes puisqu’il est responsable de l’association « Portes de Talence », c’est-à-dire l’association des commerçants de la Barrière Saint-Genès, et qu’il exerce également des fonctions au sein du Groupement des Entrepreneurs Talençais.

On signalera que le groupement n’est pas sectaire, puisque le business de Jean-Baptiste se situe bel et bien encore sur la commune de Bordeaux.

Bien que son local soit visible et qu’il ambitionne d’en faire un show-room, le truc de Jean-Baptiste, c’est le e-commerce, et son entreprise « Le sac publicitaire » a des clients dans le monde entier mais finalement assez peu en Gironde, déplore-t-il. Peut-être aurait-il du plutôt s’appeler « La poche publicitaire », lui a glissé un peu insolemment Bordeaux 2066. En attendant, Jean-Baptiste est intarissable sur les sacs à poignées torsadées, à poignées plates, en plastique, en papier kraft, etc…

Pour l’heure, c’est plutôt l’option sac à gnole que choisit Bordeaux 2066, puisque nous avons fini d’explorer notre rue, et qu’on est samedi accessoirement.

La pression au Cohiba

Le bar le plus proche est situé de l’autre côté des boulevards, et donc oui nous avons enfin franchi le pas : de la rue de Talence nous sommes passés à la commune de Talence, et nous poussons la porte du Cohiba. Ce bar au nom de cigare cubain est un lieu qui abritait jusqu’à peu le restaurant « Le Landais », connu des locaux, et qui aujourd’hui dénote un peu avec sa façade noire et violette (qui de l’avis du patron, n’aurait jamais été autorisée de l’autre côté du trottoir, où commence Bordeaux et donc le périmètre Unesco).

Pour qui a l’idée de pousser la porte, la surprise est bonne. A peine entré, on se sent tout de suite à l’aise. Tenu par deux jeunes associés l’endroit est chaleureux, on s’y sent au calme pour une soirée pépère en dégustant des tapas audacieuses et délicieuses (frites de patates douces, nems au Saint-Marcellin,  etc.). Mais Le Cohiba ça n’est pas que cela : c’est aussi un endroit pour faire la fête ! Florian le barman-associé, anciennement vendeur de voitures, nous montre les photos de quelques soirées… Les nuits talençaises semblent longues et on se promet d’y revenir : honnêteté journalistique oblige bien sur !

C’est une Belzébuth que nous buvons à Talence pour clôturer l’exploration de la rue du même nom, à la santé des écoliers de Jacques Prévert et des poches publicitaires de Jean-Baptiste. Allez, on reboit une tournée, et promis on rentre à Bordeaux !

La rue de Talence sur le blog Bordeaux 2066

#Bordeaux 2066

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