Devant le Grand Théâtre de Bordeaux, une alarme sonne. Cette sirène est diffusée lors d’accident nucléaire. Tous les passants tournent la tête, puis reprennent leur marche. La banderole « Tchernobyl, Fukushima, Plus jamais ça ! » n’attire pas plus que ça.
Autour de Stéphane Lhomme, Pierre Hurmic ou encore Monique De Marco, une centaine de personnes est venue se souvenir de la catastrophe de la centrale de Tchernobyl qui, il y a 28 ans, entrait en fusion. C’était le 26 avril 1986. Malgré l’indifférence des piétons, Patrick Maupin, délégué Greenpeace à Bordeaux, ne veut pas arrêter le combat :
« Pour nous, c’est un devoir de mémoire et on est là pour rappeler qu’un accident nucléaire est toujours possible. A Blaye, il y a eu six incidents simplement de niveau 1 qui ont été déclarés. »
Extension des zones à risques
Le combat continue puisque les militants de Greenpeace veulent demander au Préfet de modifier le plan particulier d’intervention. Ce plan doit permettre la protection des biens et des personnes près de zones à risques. A l’heure actuelle, ce plan s’étend sur une zone de 10 km autour de la centrale de Blaye. Les écologistes souhaitent qu’il soit élargir à 50 km pour englober aussi la ville de Bordeaux. Installée sur une table entre deux colonnes du Grand Opéra, leur pétition est signée par des convaincus et quelques promeneurs.
Une pétition qui ne fait pas oublier le combat anti-nucléaire de ces mouvements politiques, comme l’explique Patrick Maupin :
« Le problème est que 75% de l’énergie électrique en France vient du nucléaire. Evidemment que les gens se disent comment on fait ? Par exemple, des collectivités locales s’engagent dans des programmes d’énergie positive. C’est sur que ça ne va pas remplacer les 58 réacteurs, mais ce sont des voies à suivre. Ça ne va pas être une décision facile à prendre ni se faire du jour au lendemain, mais c’est la seule solution : arrêter le nucléaire et adopter une autre façon de consommer. »
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