Le tribunal correctionnel de Bordeaux a condamné ce mercredi cinq militants de Droit au logement à trois mois de prison avec sursis, et l’ensemble du collectif à 7000 euros de dommages et intérêt (plus 1000 euros de frais de justice), pour violation et occupation illicite de domicile.
La branche bordelaise de l’association était accusée d’avoir introduit et logé des familles sans domicile fixe, dans le logement d’une dame qui n’y habitait plus depuis deux ans.
« Nous sommes un peu sonnés que 5 personnes soient condamnées alors que le dossier est vide », a déclaré une des militantes, Myriam Eckert, devant quelques sympathisants réunis à la sortie du tribunal.
Elle a précisé que le DAL ferait « sans doute appel » de ce jugement.
« Il y a toujours des gens qui vivent dehors, et les pouvoirs publics ne sont eux jamais condamnés, a-t-elle poursuivi. La solidarité n’est pas un crime, nous ne lâcherons pas l’affaire. »
D’autres militants du DAL et de Solidaire ont dénoncé une « justice aux ordres de l’Etat » et un pouvoir en pleine dérive droitière, évoquant notamment la condamnation à un an de prison ferme à Nantes d’un manifestant anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes.
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