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Le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, assure croire « plus que jamais en l’Europe » et s’ « engager à fond pour elle ». Il déclare :
« Cela n’empêche pas de reconnaître que l’Union doit être profondément réformée pour corriger ce qui ne fonctionne pas : le gouvernement économique de la zone euro est à renforcer car il souffre encore de nombreuses lacunes. Il manque également des politiques communes dans des secteurs-clés comme l’énergie ou la défense. »
Bien que, selon le ministre de l’économie Arnaud Montebourg, l’euro fort sape les efforts de redressement de la compétitivité des entreprises françaises. Alain Juppé rappelle que l’Allemagne s’en sort bien avec la même monnaie, « car Berlin dispose d’une industrie compétitive et d’une offre qui correspond à la demande mondiale ».
« Nous avons le plus contre-productif des ministres économiques »
Par ailleurs, le maire de Bordeaux n’hésite pas à faire porter la responsabilité du départ des grands groupes de l’Hexagone (Alstom, Arcelor, Lafarge…) à Arnaud Montebourg lui-même.
« Nous avons le plus contre-productif des ministres économiques, en la personne d’Arnaud Montebourg, qui vitupère aujourd’hui contre le PDG d’Alstom après avoir fait le procès de celui de PSA et ordonné à celui de Mittal de partir. Son attitude est désespérante. Il s’est mis à dos tous les patrons du CAC 40. On en voit les conséquences, qui sont désastreuses. Et c’est l’ensemble du monde des entreprises, PME comprises, qui se sent stigmatisé. Pour tuer la confiance, il n’y a pas mieux ! »
Il prévient également des « conséquences catastrophiques » d’une sortie de l’euro prônée par le Front National, s’agissant du niveau de la dette française et des importations. Alain Juppé ne sous-estime pas le danger d’un score record du FN aux européennes du 25 mai.
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