Alain Juppé a salué la « décision courageuse » de Jean-François Copé, président démissionnaire de l’UMP. Au cours d’une conférence de presse organisée à la dernière minute au siège de la CUB à Bordeaux ce mardi, le maire de Bordeaux a estimé que cette décision était « nécessaire pour la sérénité » du parti.
Alors que tous les observateurs parlaient d’une ambiance très tendue lors du bureau politique de l’UMP mardi matin, Alain Juppé a pour sa part évoqué des débats « calmes », au cours desquels « chacun a pu dire ce qu’il avait sur le coeur et ainsi faire émerger un consensus ».
Celui qui occupe désormais la direction collégiale du parti, en compagnie de François Fillon et Jean-Pierre Raffarin, se projette en octobre prochain, lorsqu’aura lieu le congrès anticipé de l’UMP.
« Nous devrons d’abord clarifier la ligne politique du mouvement : un refus d’une France barricadée, apeurée et rétrograde comme celle que propose le Front National. Et ensuite faire des propositions pour incarner l’alternance, avec comme mots d’ordre la libre-entreprise, la cohésion sociale et la fierté nationale ».
Le positionnement futur de l’UMP sur l’échiquier politique ne fait, pour Alain Juppé, aucun doute :
« Nous devons revenir à nos fondamentaux, avec une droite et un centre uni, une grande famille rassemblée ».
Le maire de Bordeaux confirme ainsi son soutien apporté lors des dernières élections municipales à François Bayrou, candidat MoDem à Pau.
Restera, en octobre, à désigner un nouveau leader pour le premier parti d’opposition. « Il devra s’engager à ne pas être candidat aux primaires de l’UMP pour la Présidentielle », a lancé Alain Juppé. La question était inévitable : sera-t-il ce président ? « J’ai épuisé toutes les charges de la direction de l’UMP », a répondu Alain Juppé. Sous-titres : il sera en bonne place pour se lancer dans la course à l’Elysée.
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