(Réactualisé le 22 septembre 2014 à 1745) Depuis 1988, la gestion du parking des Grands Hommes est confiée par la Ville de Bordeaux à la société Vinci. Ce dimanche, Matthieu Rouveyre a pointé du doigt les bénéfices cumulés sur les neuf dernière années réalisés par le concessionnaire de ce parc de stationnement, propriété de la ville. La somme serait de 5,6 millions d’euros alors que les versements dans les caisses de la ville sont dérisoires.
Le conseiller municipal PS déclare avoir été surpris par le montant reversé à la Ville par Vinci. Le montant, qui s’élève à 152 euros, est inscrit dans une délibération du conseil municipal qui va être présentée le lundi 29 de septembre 2014. Ce qui l’a poussé à éplucher les bilans publiés de la société gestionnaire du parking. Il relève sur les comptes de l’année 2013 qui viennent d’être déposés un bénéfice enregistré de 732 466 euros (45% de marge).
« Depuis 1988, la ville de Bordeaux a signé un contrat avec Vinci. Malgré les difficultés à en obtenir les détails des services de la mairie, le contrat est supposé prévoir un reversement de 50% des bénéfices à la ville (contre 20% à Vinci) et ce pendant 15 ans. Étrange quand on sait que le contrat court jusqu’en 2021 ! Donc, depuis 2005, il n’y a plus de versements… », confie Matthieu Rouveyre à Rue89 Bordeaux.
Il relève qu’aucun investissement et pas de travaux n’ont eu lieu dans le parking et qui seraient financés par Vinci. L’élu d’opposition souhaite qu’ « Alain Juppé use de son pouvoir de police administrative pour relever le montant ridicule de cette redevance comme il a su le faire pour les restaurateurs et cafetiers cet été ».
« On s’étonne de voir l’inertie de la mairie face à ce dysfonctionnement à l’heure où Alain Juppé annonce une augmentation des impôts… L’opposition a demandé plusieurs fois un droit de regard sur tous les contrats en cours, aucune réponse », ajoute Matthieu Rouveyre, qui envisage de saisir la justice administrative sur le dossier du parking des Grands Hommes.
« Bordeaux a conclu en 1988 un contrat prévoyant que sur les 15 premières années les recettes seraient réparties pour moitié entre la Ville et Vinci. Puis que pour le reste de la concession de 30 ans, ce dernier, qui a construit, administré et entretenu ce parking, empoche toutes les recettes. Il est normal que l’entreprise récupère ses billes ».
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